Panorama de l’intelligence économique en Afrique

Dresser un panorama de l’intelligence économique (IE) sur le continent africain en 2010 est un exercice complexe. Car il faut pouvoir rendre compte d’un contexte globalement marqué par l’hyper politisation des centres de décisions « où moins de 45% de l’information utile aux acteurs économiques est disponible en open source et où 2/3 de ces 45% sont crédités d’un niveau moyen de fiabilité de 3,5 sur 5. »[1] Dans la plupart des pays subsahariens, la veille et la collecte d’informations à des fins de compétitivité se réduisent essentiellement au renseignement humain. Renseignement monnayé.

Depuis 2008, cette « réalité africaine » a généré une nouvelle tendance qui consiste, pour des acteurs importants tels que Oxford Business Group (au Royaume Uni), Fuld & Company (aux Etats-Unis), Geos (en France) et GICI Institute for Competitive Intelligence (en Allemagne) à sous-traiter la réalisation de certains travaux (vérifications de documents, communication d’influence, cartographies d’acteurs africains, etc.) aux agences spécialisées sur des zones comme l’Afrique centrale et de l’ouest.

L’appropriation de l’intelligence économique par les entreprises africaines est encore peu visible, si l’on excepte « les cinq sœurs »  que sont SGMB Bank au Maroc, Kenya Airways, Orascom en Egypte, MTN et Vodacom en Afrique du Sud, dont les diapositifs d’IE sont à la hauteur des grands groupes internationaux. Parmi les entreprises étrangères, le groupe Bolloré occupe une place de choix malgré le recul de l’influence française. Avec 200 agences répartis dans 43 pays, Bolloré couvre des domaines aussi stratégiques que les transports maritimes et ferroviaires, la logistique minière, industrielle et pétrolière. Depuis 2004, la multinationale a pris la gestion de nombreux terminaux à conteneurs à l’instar d’Abidjan en Côte d’Ivoire, Douala au Cameroun, Cotonou au Bénin, Lomé au Togo, Pointe-Noire au Congo, Tama au Ghana ou Tincan au Nigeria. Parce qu’il contrôle les points d’entrée et de sortie du continent, le groupe breton dispose d’une fenêtre d’observation exceptionnelle. Car « l’Afrique est comme une île reliée au monde par les mers. Donc qui tient les grues tient le continent. »[2]

A la fin octobre 2009, les conseils africains en IE ont sorti la calculette : 55% de leurs clients sont des entreprises étrangères, 15% sont des ONG internationales et 20% seulement sont des entreprises et des administrations d’Etat africains. Les 10% restants sont constitués de think tanks, d’écoles et de personnalités (politiques, businessmen, artistes et sportifs). En attendant de théoriser sur « l’intelligence économique à l’africaine », force est de constater que l’attitude des organisations inter-étatiques (1), les pratiques de certains Etats (2), les dispositifs des puissances étrangères (3) ainsi que la situation en matière de formation et de sensibilisation offrent, en 2010, de précieuses indications sur l’état de l’IE en Afrique.

1. Les organisations inter-étatiques

Pour de nombreux analystes, les préférences nationales qui empêchent la construction d’une fédération d’Etats en Afrique depuis 1963 ne pouvaient présager du rôle joué par l’Union africaine et la Francophonie dans la promotion de l’intelligence économique.

1.1 L’Union africaine

Dans sa tribune intitulée « L’Union africaine en marche » publiée dans Le Monde diplomatique nº 666 de septembre 2009, Jean Ping, président de la Commission de l’Union africaine, déclare qu’il reste fondamentalement convaincu que l’Afrique« ne pourra résister aux défis de la globalisation qu’unie et solidaire. » Or cette attitude est contenue dans la Résolution CM/Res. 464 (XXVI) de la 26ème session ordinaire du Conseil des ministres de l’Organisation de l’Unité africaine. Cette résolution relève la nécessité d’une « seule entité d’intégration qui sera le point d’ancrage et le creuset où tous les États de la région élaboreront et mettront en œuvre leurs politiques dans des domaines intégrateurs tels que les transports, les communications, l’industrie, l’agriculture, l’énergie, l’économie, etc… » Prenant Jean Ping au mot, une proposition pour « Une stratégie continentale d’intelligence économique »[3] a été envoyée le 21 octobre 2009 au siège de l’Union africaine à Addis Abeba. Reconnaissant la pertinence du document proposé, le secrétariat de l’Union africaine a promis de sensibiliser ses 52 Etats membres avec le concours de la Banque africaine de développement, des communautés sous-régionales et des instances de coopérations telles que la Francophonie.

1.2 La Francophonie

Après de long mois d’explication et de plaidoyer, l’intelligence économique a été inscrite à l’ordre du jour des travaux de la trente-cinquième Assemblée de la Conférence permanente des chambres consulaires africaines (CPCCAF)[4] organisée à Abidjan du 11 au 13 novembre 2009. Pendant trois jours, les représentants des chambres consulaires d’Afrique francophone ont planché sur les conditions du développement et des opportunités en affaires pour les pays membres en s’interrogeant systématiquement sur l’apport de l’intelligence économique. Neuf mois plus tard, par une résolution[5] prise lors de sa trente-sixième session tenue à Dakar du 4 au 8 juillet 2010, l’Assemblée parlementaire francophone (APF)[6] a pris acte que « les Etats et les entreprises sont amenés à adopter des attitudes offensives pour accroître leur activité et assurer leur pérennité et leur compétitivité tout en faisant preuve de réactivité et d’anticipation.»  L’APF a par conséquent demandé  aux Etats francophones de « se doter de dispositifs d’intelligence économique afin de corriger les écarts qui les privent des bénéfices de la mondialisation commerciale. » Pour finir, elle a invité l’ensemble des pays membres à « s’appuyer sur la force du réseau que représente la Francophonie, pour partager l’information, faciliter la coopération et la recherche dans les pays membres, développer l’intelligence collective.»

Par ces actes, les organisations inter-étatiques (Francophonie en tête) accélèrent l’avènement d’une intelligence économique plus constructive dans les Etats d’Afrique francophone.

2. Les Etats

A l’exception de quelques pays, l’intelligence économique telle qu’elle est comprise en Afrique (jusqu’en 2010 tout au moins) est plus souvent sollicitée pour la surveillance de personnalités du monde économique et politique. Voici deux exemples, l’un au Cameroun et l’autre au Rwanda, qui rendent compte de cette dichotomie.

2.1 L’exemple du Cameroun

Bien que les services du Premier ministre, le Port autonome de Douala et la société nationale des hydrocarbures sollicitent régulièrement des services d’intelligence économique classique, c’est surtout à travers l’affaire dite de « La liste d’Ali » que l’IE s’est fait un visage aux yeux de l’opinion publique camerounaise. Début février 2008, la presse locale publie un fac-similé de deux lettres de mission confidentielles signées le 18 septembre 2007 par le ministre camerounais de la Justice, Amadou Ali. Selon ces documents, le garde des sceaux aurait donné mission à un consultant en intelligence économique camerounais basé à Lausanne  (en référence au directeur du cabinet Strageco) d’enquêter sur la fortune cachée de certains membres du gouvernement camerounais, en lieu et place de l’Agence nationale d’investigations financières. Pour cela, un dossier aurait été transmis au consultant avec une liste de 61 noms de personnalités accompagnés de leurs photos, signatures et relevés d’empreintes digitales. On y trouve les noms de six ministres parmi les plus importants du gouvernement, douze anciens ministres, deux conseillers du Président de la République, le Président de l’Assemblée nationale et plusieurs directeurs généraux de sociétés. Tous sont « suspectés de détournement, de corruption et de blanchiment » au détriment de l’État camerounais. Le trouble jeté par cette affaire sur la profession n’a d’égal que celui que l’on a connu en France suite à « l’affaire Clearstream », aux antipodes de ce qu’on peut observer au Rwanda.

2.2 L’exemple rwandais

Peu réceptif à l’aide internationale, le Président Paul Kagame a toujours misé sur les investissements étrangers, conscient du peu de ressources naturelles dont dispose son pays. Du 10 au 11 mai 2010, il organise un Forum sur l’investissement à Kigali avec l’appui du Commonwealth. L’évènement rassemble 120 investisseurs en provenance des cinq continents. 35 projets d’un montant de 5 milliards de dollars sont annoncés à cette occasion. Dans la foulée du Forum de Kigali, il ordonne le déploiement d’une stratégie d’intelligence économique avec l’appui du Fonds monétaire international (FMI) et l’expertise de consultants africains. Le dispositif mis en place regroupe le Rwanda Development Board (RDB) en charge de la promotion des exportations et des investissements, la Banque nationale du Rwanda (BNR), l’Institut national des statistiques (INS) et la Fédération du secteur privé (FSP). Les cinq institutions ainsi réunies ont pour mission première de croiser leurs données, d’analyser la situation d’un échantillon de 200 entreprises rwandaises ouvertes aux capitaux étrangers et d’établir un diagnostic d’attractivité. Les préconisations serviront de base à des campagnes internationales ciblées. La stratégie d’IE mise en place par Kigali jusqu’en 2020 vise à ouvrir de nouveaux marchés extérieurs au Rwanda, en commençant par le marché commun est-africain[7] (fort de 126 millions de consommateurs) et à renforcer le tissu économique, industriel et technologique pays avec l’apport d’investisseurs étrangers.

3. Les puissances étrangères

Immense réservoir de matières premières, l’Afrique subsaharienne attise plus que jamais  les convoitises des Etats développés comme des pays émergents à l’instar des Etats-Unis et de la Chine. Deux manières très distinctes de collecter l’information utile à leur compétitivité.

3.1 La Chine

Dans L’aide fatale[8], la Zambienne Dambisa Moyo affirme courageusement, page 129 : « l’aide est une drogue pour l’Afrique. Depuis soixante ans on la lui administre. Comme tout drogué, elle a besoin de prendre régulièrement sa dose et trouve difficile, sinon impossible, d’imaginer l’existence dans un monde où l’aide n’a plus sa place. Avec l’Afrique, l’Occident a trouvé le client idéal dont rêve tout dealer. » On pourrait remplacer l’Occident par la Chine, tant cette dernière manie à merveille l’arme de « l’aide sans condition » pour fluidifier et sécuriser sa coopération économique et commerciale avec les pays africains. En 2009, la Chine a octroyé 10 milliards de dollars de prêts et une exemption des droits de douanes pour 95 % de produits en provenance des « pays africains les moins développés ayant des relations diplomatiques avec la Chine, en commençant avec 60 % des produits dès 2010. » Cela ouvre des portes, autant que les dons intelligents de matériels informatiques aux ministères et partis politiques africains… Avec un volume de 120 milliards de dollars, la Chine est devenue le deuxième partenaire économique du continent, derrière les États-Unis. Les importations chinoises en provenance d’Afrique sont essentiellement constituées de matières premières (85 %) alors que les exportations vers l’Afrique sont composées de produits manufacturés à 94 %. Devant la montée en puissance du BTP chinois en Afrique francophone, Patrick Lucas, président du comité Afrique du MEDEF International, en visite au Cameroun du 4 au 8 juillet 2010 déclarait : « je ne sais pas jusqu’à quand le contribuable français va continuer à accepter cette situation,»[9] précisant qu’il n’est pas compréhensible que la plupart des marchés d’infrastructures soit remportés par des entreprises chinoises alors des financements sont essentiellement français. Le chef du patronat camerounais lui a simplement répondu que les offres chinoises restent les « mieux disantes » financièrement, même si elles ne remplissent pas toujours les critères imposés par les bailleurs de fonds européens ou américains.

3.2 Les Etats-Unis

Il faut se rappeler que dans les pires moments de la diplomatie de George W. Bush, l’Afrique subsaharienne est restée la seule région du monde à avoir une vision positive des Etats-Unis, d’après l’étude « Malaise global » réalisée en juin 2007 dans 47 pays. C’est dire que bien avant l’avènement de Barack Obama à la Maison-Blanche, le soft power américain avait conquis l’Afrique. Les attentats du 11 septembre 2001, la lutte contre le terrorisme islamiste et la décision des Etats-Unis d’accroître de 15 à 25% leur importation de brut africain avant 2016 ont cependant accru la présence militaire américaine sur le continent. Officiellement actif depuis le 1er octobre 2008, l’AfriCom a reçu pour mission de « développer la coopération militaire avec les pays africains, d’apporter un soutien à des missions non militaires et de mener des opérations militaires sur le continent africain si elles sont décidées par le gouvernement américain ».Sa compétence s’étend sur l’ensemble des Etats membres de l’Union Africaine, à l’exception de l’Egypte. Le maillage militaire du golfe de Guinée par exemple vise le contrôle de la partie occidentale de la route transafricaine du pétrole et les réserves vitales de brut qui y ont été découvertes.Les entreprises ne sont pas en reste.Souvent regardé comme l’équivalent étatsunien du Conseil français des investisseurs en Afrique, le Corporate Council on Africa (CCA) a été créé en 1993 avec pour mission officielle de faciliter et de renforcer les relations commerciales entre les États-Unis et l’Afrique. « Le CCA entretient des relations étroites avec les gouvernements, les diplomates et les réseaux d’affaires dans le but affiché d’améliorer le climat des investissements en Afrique et d’accroitre la présence de l’Afrique au sein de la communauté des affaires aux États-Unis. »[10] Il rassemble environ 200 entreprises (85% des investissements privés américains en Afrique) qui échangent les bons procédés. En plus du conseil en intelligence économique, le CCA propose aux entreprises membres divers programmes de formation et de sensibilisation.

3. La formation et la sensibilisation

La formation et la sensibilisation sont deux excellents sites d’observation de l’évolution de l’intelligence économique en Afrique. Elles rendent compte des efforts et de l’enthousiasme des acteurs africains à s’approprier le concept à leur rythme.

3.1 La formation

En 2010, le marché de la formation en intelligence économique est relativement vierge en Afrique francophone. On compte cependant quatre catégories d’enseignement : les troisièmes cycles spécialisés, les part-time, les ateliers de formation, et les modules transversaux.

– Les formations spécialisées de troisième cycle sont montées en partenariat avec des écoles de commerce ou des universités françaises à l’instar du Master 2 Technologie innovante – Information stratégique de l’Université d’Angers délocalisé à l’IFTIC-Sup de Yaoundé au Cameroun, et de l’Ecole panafricaine d’intelligence économique et de stratégie (au Sénégal) en partenariat avec l’Ecole de guerre économique de Paris.

– Les part-time d’IE sont proposés par un nombre très restreint d’institutions académiques spécialisées dans les formations à temps partiel. La plus connue est incontestablement l’Université de formation continue (UFC) d’Alger. Son séminaire d’IE existe depuis 2007.

– Dans de nombreux pays, des universités, des écoles de commerce et centres de formation professionnelle dispensent des modules transversaux de veille et de recherche d’informations à l’instar du cycle spécialisé de l’Ecole des sciences de l’information de Rabat au Maroc.

– Les ateliers de formation sont généralement des sessions courtes. Elles se déroulent sur une durée de trois jours au plus, soit 24 heures de cours au maximum. Elles sont dispensées en entreprise ou dans des centres de formations par des cabinets conseil en intelligence économique, des experts indépendants ou des éditeurs de logiciels de veille tels que Cybion.

La publicité faite autour du lancement et des produits de ces formations contribue également à la sensibilisation les publics-cibles.

3.2 La sensibilisation

Entre le colloque « Intelligence économique et Afrique – Contribution initiale à un co-développement par l’intelligence économique »  organisé par L’ISEAM le 14 mai 2007 à Paris et le colloque international sur « L’intelligence économique et le knowledge management » du 17 au 18 juin 2010 à Alger, l’Afrique a recensé une quinzaine de rencontres importantes autour du thème de l’IE, soit une moyenne de cinq manifestations par an. A côté de ces rendez-vous, les experts africains appartenant aux principales structures privées que sont  Global Intelligence Partners (audit d’intelligence économique, veille stratégique et communication de crise), Knowdys (Intelligence économique, Public Affairs et Due Diligence en Afrique centrale), Sopel (Intelligence économique et veille concurrentielle en Afrique), Strageco (Audit et stratégie d’intelligence économique), l’OAIE (Organisation africaine de l’intelligence économique) profitent de l’ouverture de certains médias importants à l’IE. Réalisé à Genève et imprimé à Paris, l’hebdomadaire financier Les Afriques dont les rédactions sont situées à Alger, Casablanca et Dakar a ainsi lancé une chronique intelligence économique en novembre 2009. Mis à part les blogs comme Africa Diligence, Afrique innovante, IE Afrique etc.,  des journaux en ligne tels Africatime.com, Algeria.com, Gabonews.com, Grioo.com, Icicemac, Financenews.ma, Lematin.ma, et Senego.com, etc…,) ainsi que des sites spécialisés – comme Veille.ma et celui du think tank Afrology pour ne citer que les plus fréquentés – contribuent à leur manière à la sensibilisation du grand public.

En 2010, savoir comment l’Afrique va prendre le train de l’intelligence économique territoriale reste un vrai sujet de discussion parmi les professionnels africains. Pendant que certains souhaitent s’inspirer du fameux METI[11] japonais, d’autres penchent pour l’approche française (voire francophone), tandis qu’un troisième groupe vote pour le modèle anglo-saxon incarné par la SCIP[12] étatsunienne. Un large consensus se dégage cependant autour de la nécessité de produire une intelligence compétitive qui colle aux réalités africaines avec un net penchant pour les matières premières, richesses non éternelles et source des convoitises étrangères.

Guy Gweth


[1] Estimation établie en janvier 2010 par GwethMarshall Consulting (premier cabinet d’intelligence économique et Public affairs spécialisé sur l’Afrique centrale qui deviendra Knowdys le 09 novembre 2010).

[2] Propos prêtés à un « ancien de Bolloré » in  « L’Afrique n’est plus l’eldorado des entreprises françaises », Le Monde diplomatique n° 623, Février 2006.

[3] Lire Guy Gweth, « Pour une stratégie continentale d’intelligence économique », Les Afriques n° 95 : du 20 octobre au 4 novembre 2009.

[4] Créée en 1973, la Conférence permanente des chambres consulaires africaines et francophones (CPCCAF) est le réseau de coopération et d’appui aux chambres consulaires pour le développement et la structuration du secteur privé en Afrique. Le CPCCAF compte une centaine d’organisations de 27 pays francophones (dont 24 africains), couvrant les secteurs du commerce et de l’industrie, des services, de l’artisanat et de l’agriculture.

[5] http://apf.francophonie.org/spip.php?article1301

[6] L’APF regroupe les parlementaires de 77 parlements ou organisations interparlementaires présents sur les cinq continents. L’Afrique constitue un tiers  de ses effectifs avec 25 pays membres, soit la moitié des Etats du continent, auxquels s’ajoutent le Parlement panafricain, L’Union économique et monétaire d’Afrique australe (UEMOA) et la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC).

[7] Depuis le 1er juillet 2010, la communauté des Etats d’Afrique de l’Est (composée du Rwanda, du Kenya, du Burundi, de la Tanzanie et de l’Ouganda) constitue un marché commun. Premier du genre en Afrique, il permettra la libre circulation des hommes et des capitaux,  des services et des marchandises.

[8] Publié en France chez J-C Lattès en septembre 2009, L’Aide fatale (250 pages) a été classée parmi les 100 livres les plus vendus en 2009, aux Etats-Unis, par le New York Times. Particulièrement documenté, l’ouvrage a été  traduit en douze langues dont le chinois, l’allemand, l’espagnol, l’italien et le japonais.

[9] Lire Lazare Kolyang, « Financements : les investisseurs français menacent », Le quotidien Mutations, 09 juillet 2010.

[10] Lire Guy Gweth, « Le Corporate Council on Africa: une machine de guerre économique », Les Afriques n°110 : du 4 au 10 mars 2010, Page 16.

[11] Créé en 1949, le METI (Ministry of Economics, Trade and Industry) a été institué pour favoriser les technopôles au Japon, surveiller les échanges du pays avec l’extérieur, informer et conseiller les entreprises nipponnes à l’international.

[12] Basé en Virginie aux Etats-Unis, SCIP (Strategic and Competitive Intelligence Professionals) a été créé en 1986 à Washington, DC.. En 2010, l’association compte 3500 membres (originaires de 50 pays) répartis sur les cinq continents.