Les 10 meilleures attractions touristiques en Afrique

[Africa Diligence] Selon l’Organisation mondiale de tourisme (OMT), l’Afrique pourrait « plus que doubler le nombre d’arrivées de touristes, de 50 millions en 2010 à 134 millions en 2030 ». Selon la BAD, le tourisme africain représente 4 % du tourisme mondial. Quels sont les pays à avoir le plus profité de la progression enregistrée ?

Avec ses paysages éblouissants et peuples extraordinaires, les potentialités de l’Afrique en termes de destinations touristiques ne sont plus à démontrer. Au cours des dernières années, le continent a connu une forte hausse de visiteurs, se positionnant ainsi comme une destination d’avenir. Selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), le nombre de visiteurs sur le berceau de l’humanité pourrait plus que doubler d’ici à 2030.

  1. Afrique du Sud, la multicolore

Le pays de Mandela reçoit 8,9 millions de touristes, soit 8,2 milliards de dollars de recettes. Il présente une offre diversifiée et des prestations de qualité qui placent le pays au premier rang des destinations touristiques africaines. Plus de 140 parcs nationaux et réserves naturelles permettent de découvrir, en hutte de camping ou hôtels éco-touristiques, la faune diversifiée du pays. Le Cap de Bonne Espérance, la montagne de la Table ou le canyon de Blyde River sont les attractions majeures.

Les plages de la façade maritime, ainsi que la fameuse route des vins autour du Cap, qui fait découvrir l’histoire singulière de la viticulture sud-africaine, représentent un grand bonus pour la notoriété touristique de la Nation arc-en-ciel. Avec sa 53e place, l’Afrique du Sud survole le toit des pays africains les plus compétitifs. Avec son passé très mouvementé – la résistance des Zoulous, les combats contre l’apartheid – ce pays attire par son histoire et ses peuples.

  1. Ile-Maurice, un paradis africain au cœur de l’Océan Indien

Avec plus d’un million d’arrivées touristiques et plus de 1,4 milliard de dollars de recettes, l’Ile-Maurice se vante de ses performances en matière de sécurité, d’hygiène, de santé, d’ouverture à l’international et du climat des affaires parmi les plus performants au monde. Le pays occupe la 55e place mondiale. Cette position le propulse à la seconde place sur le continent. Au rythme de la lumière, l’eau tantôt turquoise, tantôt marine des lagons et de la mer, vient caresser les rivages sableux blancs. Tout ou presque dans cette île au cœur de l’Océan indien a un cachet paradisiaque.

Entre la découverte de la faune très diversifiée en randonnées, les sports de glisse pour amateurs, le confort des villas et hôtels de luxe ou les bungalows face à la mer, le pays a beaucoup à offrir. En priorisant une sécurité maximale sur les installations touristiques, les autorités locales mettent un point d’honneur sur la qualité de l’accueil des touristes, désireux de découvrir ce lopin de terre considéré comme un véritable paradis sur la terre africaine.

  1. Maroc, la captivante exception maghrébine

Le royaume maghrébin a le tourisme le plus compétitif en Afrique du Nord. 65e sur le plan mondial, selon le classement du Forum économique mondial, il intègre le trio de tête à l’échelle du continent. Les 10 millions de touristes qu’il reçoit lui rapportent plus de 5,8 milliards de dollars de recettes annuelles. Pour réaliser cette performance, le Maroc a lancé de vastes opérations de sécurisation des lieux de fréquentation touristique, et des programmes à long-terme pour la dynamisation d’un secteur représentant plus de 7% du PIB.

Grand pays de tourisme, le Maroc vante les charmes de la ville ocre de Marrakech, son climat tempéré et ses plages. Ces attractions rivalisent avec celles de la ville très attrayante d’Agadir, où le Maroc séduit par sa gastronomie diverse, ses couleurs et ses décors historiques faits de ruines anciennes et de châteaux d’époque.

Le tourisme au Maroc est aussi bien sportif, avec les amateurs de surf et ses variantes, que culturel, avec la diversité d’une population hospitalière. Mais il est également d’évasion, avec ses paysages variés et ses prestations hôtelières haut de gamme. Il est aussi moderne et d’affaires avec Casablanca qui se positionne en hub africain pour le business.

  1. Égypte : les pyramides, l’abri de sécurité

Le tourisme au pays des Pharaons est un secteur majeur. L’État y consacre 6,8% de son budget indiquant une priorisation du secteur dans son économie. Pour attirer 9,1 millions de touristes, l’Égypte a voulu rendre ses prix compétitifs et faciliter l’obtention d’un visa aux visiteurs. La stratégie semble fructueuse : le secteur rapporte 6,06 milliards de dollars de comme recettes au pays.

Influencées par le sentiment d’insécurité suite aux attaques terroristes dans la région, les autorités utilisent la carte de la diversité civilisationnelle millénaire du pays pour mieux vendre la destination. En dehors des récits pharaoniques, des pyramides et de leurs labyrinthes, ils promeuvent également la riche culturelle locale.

  1. Le Kenya, au-delà de la nature

Chaque année, le Kenya reçoit en moyenne 1,1 million de touristes. Ce pays de l’Afrique de l’Est en tire 723 millions de dollars pour ses caisses. Grâce à la diversité de ses ressources naturelles, de son environnement protégé, le pays offre une large gamme à qui veut le découvrir. Les amateurs d’escalade gravissent les 5199 mètres du mont Kenya (la montagne de l’autruche), deuxième plus haut sommet d’Afrique, pour dominer la vallée du Grand Rift.

Les adulateurs de safari en trouvent également pour leur compte. Koza City, la Silicon Valley kényane accueille déjà les plus grands groupes étrangers et contribue à diversifier une population déjà métissée. Pour gagner sa 5e place africaine, le Kenya s’est hissé à la 80e place mondiale du classement du Forum mondial économique.

  1. Namibie, un paysage éblouissant

Plus de 1,3 million de touristes foulent le sol namibien chaque année. Le pays en tire 378 millions de dollars de recettes. Entre dunes, plaines et désert sur sa façade atlantique, la Namibie est un contraste de paysages diversifiés. Sa verdure provient du Kunene et de l’Okavango, des cours d’eau qui abreuve le nord du pays. Des hauts plateaux effleurant les 2000 mètres d’altitude au centre, avec la Fish River, la richesse touristique semble en démesure.

Le parc national Skeleton Coast, le village aux couleurs allemandes Lüderitz avec son port légendaire et le village colonial de Kolmanskopk, devenu fantôme après avoir été englouti en partie par le désert Namib, constituent les atouts importants du tourisme namibien.

  1. Cap-Vert, l’île de tous les charmes

C’est avec des prix très compétitifs, une offre infrastructurelle de qualité et une garantie de sécurité que le Cap-Vert se retrouve à la 7e place africaine. L’archipel le plus à l’ouest de l’Afrique reçoit en moyenne près de 520.000 touristes par an, pour des recettes de plus de 351 millions de dollars. Sur cet ensemble de 10 îles entourées par l’Océan Atlantique, le tourisme est un sujet d’État.

Avec un soleil quasi annuel et ses kilomètres de plages paradisiaques, le Cap-Vert est un réceptacle attrayant de montagnes et de volcans en sommeil. Il s’agit aussi d’un produit de mélanges culturels passionnant avec des musiques et danses diverses (Funana, batuk, etc.). Le Cap-Vert a su laisser intact son charme insulaire. Il occupe la 83e place mondiale dans le classement.

  1. Botswana, un mariage du désert et du delta

Enclavé entre la Namibie, le Zimbabwe et l’Afrique du Sud, le Botswana est un joyau qui fait briller l’Afrique australe. En choisissant le tourisme de très haute gamme, les autorités du pays engrangent au minimum un million de dollars (948 millions) de recettes touristiques annuelles. Avec une succession stupéfiante de paysages, de sables, de dunes et de désert dont le Kalahari (2,5 millions de kilomètres carrés), le Botswana mérite bien son surnom de miracle africain.

Pour ajouter une touche humide à son décor aride, le pays exploite de manière fort bien inspirante son delta, l’Okavango (18.000 kilomètres), un lac devenu le deuxième plus grand delta au monde. Loin de se jeter dans la mer, ce cours d’eau titille le sable du désert. Il faut rappeler que 40% des terres dans le pays sont volontairement laissées à l’état sauvage pour permettre d’observer une quantité d’animaux dans leur milieu naturel, en safari de prestige. Gaborone, la capitale du Botswana est également une richesse touristique. C’est l’une des villes où le climat d’affaires est particulièrement assaini.

  1. Tunisie : l’attrait d’un décor unique

Le tourisme en Tunisie se remet peu à peu. Ce secteur qui contribue aux 14% des recettes du pays a subi de plein fouet les conséquences des attentats de la plage du Sousse et du Musée du Bardo. Aujourd’hui, le pays occupe le 87e rang mondial dans le classement 2017. Le pays a régressé de 8 places par rapport à 2015, mais a accueilli une moyenne de 5 millions de touristes l’année écoulée.

Grâce à l’application d’une politique de compétitivité des prix, le gouvernement a renforcé considérablement la sécurité sur les lieux touristiques. Selon l’Organisation mondiale du Tourisme (OMT), la Tunisie gagnerait en valorisant davantage ses ressources culturelles pluri-civilisationnelles  (Phéniciens, Romains, Byzantins, Arabes, Andalous, Turcs). Cette histoire singulière s’accompagne des paysages qui vont de la dune au désert, en passant par les montagnes et la ville.

  1. Tanzanie, l’offre de la nature

La Tanzanie c’est une impressionnante concentration de ressources naturelles et de vie sauvage avec des paysages très variés. Situé au cœur de l’Afrique de l’Est, ce pays attire en moyenne quelque 1,1 million de touristes par an. Cela rapporte 2,2 milliards de dollars aux caisses de l’État. Ses atouts touristiques sont simplement éblouissants avec notamment le parc du Serengeti, surnommé la «Plaine sans fin» avec ses 25.000 kilomètres carrés d’écosystèmes préservés, faisant de la Tanzanie la plus grande migration animale encore existante à nos jours. Ledit parc abrite plus de 2 millions d’herbivores.

Les extraordinaires paysages des zones de conservation du Ngorongoro et du Masaï Mara où il est encore possible de voir quelques animaux parmi les plus rares de la planète. C’est tout un documentaire à ciel ouvert. La faune sous-marine Mafia, Pemba ou encore Zanzibar renforce également le tableau.

La Rédaction (avec Miguel Godono)