Mali : la plaque tournante des investissements

[Africa Diligence] Situé entre deux zones géographiques distinctes : l’Afrique subsaharienne et la zone sahélo-saharienne, le Mali est un pays ouvert sur le marché ouest-africain. Le gouvernement malien a entrepris de nombreuses réformes incitatives afin de valoriser son formidable potentiel naturel. Grâce à un code des investissements très attrayant, Bamako entend redorer son image et devenir la plaque tournante des investisseurs.

Un pays ouvert sur le marché ouest-africain

Idéalement situé au cœur de l’Afrique de l’Ouest, le Mali a des frontières communes avec 5 pays de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dont il est membre.

Son appartenance aux deux organisations sous régionales que sont l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) représentant un marché de plus de 80 millions de consommateurs et la CEDEAO (environ 300 millions de consommateurs) en font un site d’investissement fort prometteur.

S’implanter au Mali, c’est bénéficier de l’accès à un marché sous régional de plus de 300 millions de consommateurs, l’assurance d’un futur meilleur.

Un code des investissements attrayant

Le Mali a adopté en 2012 un nouveau code visant à promouvoir les investissements dans le pays. Il instaure des zones économiques spéciales dans des localités défavorisées et offre des garanties nouvelles pour les investisseurs étrangers. D’après ce code, les investisseurs étrangers reçoivent le même traitement que les nationaux. Ils peuvent librement détenir jusqu’à 100% des parts sociales ou actions de la société qu’ils envisagent de créer. L’investisseur est garanti contre toute mesure de nationalisation, d’expropriation ou de réquisition de son entreprise sauf pour cause d’utilité publique.

En outre, les investisseurs étrangers sont autorisés – sans autorisation préalable – à transférer librement tous paiements afférents aux opérations courantes entre autres, les bénéfices après impôts, les dividendes, les revenus salariaux, indemnités et épargnes des salariés expatriés.

Un environnement des affaires en amélioration continue

Le gouvernement malien s’est engagé depuis 2009 dans une mouvance de réformes incitatives à l’investissement. En tête de liste de ces différentes réformes figure la création et l’opérationnalisation du guichet unique pour la création des entreprises au sein de l’Agence pour la Promotion des Investissements (API-Mali).

L’API-Mali, à travers son guichet unique, offre un point d’entrée unique pour toutes les procédures de création d’entreprises, d’assistance aux investisseurs et de délivrance d’agréments au code des investissements du Mali. La mise en place de ce guichet a facilité les procédures de création d’une entreprise dans le pays. Nécessitant de franchir 7 étapes sur une durée de 15 jours d’après le rapport Doing Business 2010, l’entrepreneur ne doit désormais remplir que 3 étapes en 72 heures d’après l’API-Mali.

Les étapes à remplir pour entreprendre au Mali :

  1. Déposer les pièces requises pour la création d’entreprises au Front Office et validation
  2. Payer les frais de dossier chez le Régisseur
  3. Récupérer le certificat d’immatriculation au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier (RCCM) et du Numéro d’Identification National (NINA) au Front Office.

D’énormes potentialités et de ressources naturelles

Les opportunités d’investissement couvrent tous les secteurs économiques, du primaire au tertiaire. Cependant, dans le but d’avoir un impact sur le développement économique et social du Mali, la stratégie de promotion des investissements cible prioritairement les secteurs de l’agriculture, des mines, du tourisme, de l’artisanat et des énergies renouvelables.

Le sous-sol malien est riche en ressources naturelles de qualité telles que l’or, la bauxite, le calcaire, le pétrole, le diamant, l’uranium, le phosphate et le fer. Le Mali est le 3e producteur d’Or de sa sous-région. Les terres disponibles particulièrement propres à l’agriculture et à l’élevage occupent près de 46 millions d’hectares. Sur un total d’environ 12 millions d’hectares cultivables, seulement 3,5 millions d’hectares sont mis en valeur. Ces importantes potentialités nécessitent d’être boostées par des investissements.

Jeanne Ekassi (Avec Knowdys Database, BM et API-Mali)