Mauritanie : une mine à ciel ouvert pour les investisseurs

[Africa Diligence] Située, géographiquement, à la lisière de l’Afrique subsaharienne et du Maghreb, la Mauritanie dispose d’un fort potentiel minier. Engagées dans une série de réformes depuis 2008, les autorités mauritaniennes ont fait de l’amélioration du climat des affaires leur principale priorité. Ces réformes mises en œuvre pour développer le secteur privé, font du pays le point focal des investissements.

Un environnement économique libéral

L’économie de la Mauritanie s’est largement libéralisée et les conditions sont favorables aux investissements, aussi bien étrangers que nationaux. L’amélioration du climat des affaires est en progression constante. Le gouvernement mauritanien est engagé dans une politique de développement multidimensionnel, et est animé d’une volonté d’encourager et de protéger les investissements nationaux et étrangers. Pour y parvenir, il a procédé en 2012 à la mise à jour de son code d’investissement.

D’après la loi n°2012-052 portant code d’investissement, l’entreprise est garantie contre toute mesure de nationalisation, d’expropriation ou de réquisition sur toute l’étendue du territoire national. Ce code ne fait aucune distinction sur l’origine de l’investisseur ; il érige, par principe, l’égalité de traitement sans discrimination aucune. En outre, les investisseurs étrangers jouissent de la liberté de transférer sans délai, après paiements des droits et taxes, les revenus ou bénéfices résultant de leur exploitation. Dans sa dynamique de promouvoir et de développer le secteur privé, d’encourager l’entrepreneuriat, le gouvernement mauritanien a mis en place un guichet unique de création d’entreprise.

Un guichet unique facilitant les formalités de création des entreprises

En vue de donner un élan décisif à l’investissement, le gouvernement a procédé à la création d’un guichet unique. Il centralise en un même lieu toutes les formalités requises à la constitution d’une société en Mauritanie. Il a pour mission, d’accueillir, d’orienter et d’assister tout investisseur, indépendamment de sa nationalité tout au long du processus de mise en place de son projet. D’après le rapport Doing business 2015, le pays a facilité le démarrage des affaires en éliminant l’obligation de publication et les frais pour obtenir un numéro d’identification fiscale. Ainsi, il a enregistré un gain de deux places en termes de création d’entreprises, passant de 166e au classement de 2014 à 164e à celui de 2015.

La création d’une entreprise en Mauritanie se fait en 7 étapes pour un délai de 9 jours. Le coût de création y est avantageux comparé à celui de la moyenne subsaharienne (19,8% du revenu par habitant contre 56,2% pour la région). Il est de plus en plus aisé d’entreprendre dans le pays. D’après la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Mauritanie (CCIAM), 2 921 entreprises dont 511 SARL ont été créées entre juin 2013 et mai 2014 grâce au Guichet unique.

Les procédures à suivre :

  1. Déposer le capital dans une banque et obtenir une preuve
  2. Présenter l’acte de la société et les statuts au notaire
  3. Déposer les statuts de la société auprès de la « Direction des Domaines »
  4. S’inscrire au registre de commerce (Greffe du Tribunal de Commerce) et à la Caisse nationale de sécurité sociale
  5. S’enregistrer à la Direction générale des impôts et obtenir un numéro d’identification fiscale
  6. Demander une licence d’entreprise auprès du ministère du travail
  7. Aviser l’inspecteur du travail de l’ouverture de l’entreprise.

Des opportunités d’investissements diversifiées

La Mauritanie dispose d’un fort potentiel minier initialement basé sur l’exploitation du fer qui représente toujours un créneau porteur. Productrice de minerai de fer depuis près d’un demi-siècle, la Mauritanie a connu ces dernières années le développement de nouveaux projets d’exploration, d’exploitation et d’extraction d’autres ressources minières telles que l’or, le diamant, le cobalt, le phosphate, le sel, le gypse, le zinc, le cuivre et l’uranium. De nombreuses ressources naturelles restent à exploiter, à l’instar des hydrocarbures. Le secteur des technologies de l’information est en pleine expansion et d’importants investissements privés ont été réalisés dans les télécommunications.

Sa position géographique, au carrefour de l’Afrique du Nord et de l’Afrique subsaharienne constitue l’un des principaux atouts du pays dont pourraient bénéficier les investisseurs.

Jeanne Ekassi (Avec Knowdys Database, BM, CCIAM et la DGPSP)