#MoiPrésident : 15 belles citations de jeunes leaders africains prises par hasard

[Africa Diligence] Avocat ou banquier, artiste ou ingénieur, journaliste ou écrivain, prof d’université ou étudiant, chacun des 69 jeunes leaders sélectionnés pour la première édition de #MoiPrésident analyse l’émergence de l’Afrique avec son propre style. Les citations qui en découlent sont si riches et intenses que les décideurs politiques pourront directement s’en inspirer pour tous leurs discours, et davantage pour leurs actions.

A retrouver in #MoiPrésident :

« L’Afrique est en sursis. Tenaillée entre peur et espoir, ballotée entre braconniers de grand chemin et garde-forestiers en petite forme, elle est à l’image de ses éléphants. Dans vingt-ans, si rien de concret et de durable n’est fait pour sauver les Africains de la misère et de l’insécurité, leur continent est appelé à disparaître dans sa forme actuelle. » Cheickna Bounajim Cissé, Directeur à la Banque internationale du Mali.

« Il n’y a pas de pays sous-développés mais des hommes et des femmes sous-développés qu’on a longtemps endormis dans l’obscurantisme pour préserver des pouvoirs politiques et religieux toujours entretenus dans la mystification. Le savoir n’appartient à personne, à aucune race, à aucune nationalité, à aucun peuple. » Boubacar Diarisso, Conseiller de la MINUSCA à Bangui.

 « L’entrepreneuriat est devenu un facteur capital de compétitivité pour toute économie développée ou en développement, et sa capacité à contribuer à la création d’emplois et la réduction de la pauvreté est parfaitement observable en Afrique. » Pamela Rakhansa, fondatrice de iTU Espace Design.

« L’essor de l’économie africaine doit reposer sur les entreprises qui créent de la valeur et fournissent des emplois. Elles contribuent à l’éclosion d’une véritable classe moyenne. Il faudrait donc, à mon avis, lever toutes les barrières administratives, fiscales et légales à l’entrepreneuriat pour favoriser l’innovation et l’émergence de champions régionaux et sous-régionaux. » Lynda Amadagana, Avocate chez Orrick, Herrington & Sutcliffe LLP.

« Le développement des industries de transformation diminuerait la dépendance des États africains aux importations, tout en donnant du travail qualifiant à une main d’œuvre locale à la recherche de formations professionnelles et d’emplois. » Zorah Bouchenak, Traductrice, interprète et consultante indépendante.

 « Je suis las qu’on vante les richesses de l’Afrique sans vanter celles de l’Africain lui-même, comme si l’Africain n’était qu’un de ces gagnants de la loterie juste chanceux d’avoir tiré les bons numéros. Je crois bien plus en l’Africain qu’en l ’Afrique elle-même. » Abad Boumsong, Poète et professionnel des relations publiques.

 « Peu d’Africains s’identifient à l’Union africaine. L’on se demande quel est son véritable rôle. Elle est inexistante, tant économiquement, militairement, que politiquement. Je pense que les États africains devraient se réunir afin de restructurer cette institution et revoir son financement afin qu’elle puisse être autonome et réactive. » Astou Ndiaye, Enseignante-chercheure à l’Université Cheikh Anta Diop.

« Il faudrait imaginer de nouvelles solutions pour une meilleure intégration et une meilleure coopération régionale entre les différents pays d’Afrique. Le partage est source de richesse, c’est pour cela qu’il faut rompre les barrières. » Cathia Lawson-Hall, Membre du Conseil de surveillance de Vivendi.

« La jeunesse est toujours présentée comme la chance de l’Afrique. Quand on sait que dans certains pays, les taux de chômage dépassent largement les 30% et que la jeunesse compte globalement pour 60% de l’ensemble des chômeurs en Afrique subsaharienne, on a de fortes raisons de penser que la jeunesse s’apparente, à ce jour, plus à une bombe à retardement qu’à un feu d’artifices pour le continent africain. » Jacques Jonathan Nyemb, Avocat d’affaires, étudiant à Harvard.

« L’Afrique du droit des affaires OHADA est déjà un modèle réussi d’unification du droit des affaires de dix-sept États africains. L’Europe de l’Union européenne devrait d’ailleurs s’inspirer de l’exemple africain de l’OHADA, elle qui est toujours à la recherche effrénée d’une union juridique censée soutenir la monnaie unique européenne. Pour preuve, la Caraïbe […] s’est inspirée du modèle d’intégration juridique africain de l’OHADA pour lancer l’OHADAC. » Karel Osiris Dogué, Docteur en droit, chef de service à l’ERSUMA.

« Un système sanitaire efficace, une éducation de qualité boostée par l’intégration des TIC et la mise en place d’un mécanisme efficace de financement des petites entreprises sont, à mon humble avis, trois leviers de sortie du sous-développement sur lesquels des actions concrètes peuvent être menées à court et moyen termes. À ces trois leviers, j’ajouterai un vecteur transversal : la bonne gouvernance. »  Rigobert Pinga Pinga, Consultant à la Banque mondiale.

« L’Afrique, dont je rêve, n’est pas une Afrique qui émerge économiquement – ce n’est pas une finalité – mais une Afrique qui se transforme tout en consolidant ce qu’elle a de riche dans son africanité. » Anderson Seny Kan, Professeur à Toulouse Business School.

« Le fait que divers colloques, forums et sommets se tiennent sur le continent africain est louable mais il faudrait mesurer leur impact sur le terrain. L’objectif premier serait de réunir des cerveaux penseurs venant de l’Afrique entière et d’écrire, noir sur blanc, leurs visions respectives de l’Afrique de demain. » Vénicia Guinot, Rédactrice en chef de Tropics Magazine.

« Il est temps que l’Afrique se dote d’un véritable arsenal de communication d’influence et de diplomatie publique. Le continent fait face à un colossal déficit de communication, qui entrave sa compétitivité sur le marché mondial et rend sa voix quasi inaudible dans les grands débats internationaux. » Annie Mutamba, CEO de Meridia Partners.

« Embrassons le changement et les transformations. Nous ne pouvons pas nous développer si nous restons accrochés au passé et à nos pratiques « anciennes ». Ouvrons-nous à la différence, à l’innovation, inspirons-nous de ce qui fonctionne « ailleurs » et adaptons-le à notre ADN. Apprenons des erreurs d’autrui et agissons ! » Soizic Merdrignac, CEO de Smart Metrix.

La Rédaction