Tanzanie : gaz naturel, la solution miracle

(Africa Diligence) En Tanzanie, les perspectives de croissance sont fortement stimulées par les matières premières, notamment par les découvertes de gaz naturel, qui se chiffrent autour de 7 % de profits et de bénéfices. Les récentes découvertes de gisements de gaz naturel pourraient donner une impulsion au développement futur. Pour les spécialistes d’Africa Diligence, les recettes tirées des industries extractives de gaz naturel nourriraient la croissance des années à venir.

La Tanzanie est un pays où abonde de nombreuses matières premières. C’est probablement le pays d’Afrique subsaharienne qui offre la plus grande variété de ressources minières, et en quantité non négligeable.

Dans le secteur agricole, les principaux produits sont le café, le thé, le coton, le sisal, le pyrèthre (un insecticide naturel extrait de chrysanthèmes), la noix de cajou, le tabac, le girofle, le maïs, le blé, le manioc, la banane, le manioc, et le millet.

La Tanzanie possède aussi d’énormes ressources minières (pierres précieuses, diamants, uranium, nickel, manganèse, or, oxydes de terres rares, etc.). La Tanzanie est d’ailleurs le 4e producteur d’or en Afrique.

La disponibilité des sources d’énergie représente également un autre atout pour l’économie du pays, principalement pour le raffinage du pétrole et du gaz naturel. Gaz naturel produit par les gisements offshores de Songo Songo Island, situé à 200 km au Sud de Dar Es Salam et de Mnazi Bay, situé à l’extrême sud du pays, près de la frontière mozambicaine. La production gazière pour ces deux sites en 2005, était respectivement de 1,5 TCF et de 0,45 TCF (1 TCF ou 1 Trillion Cubic Feet = 28 Mds de m3). Les exploitations de ces deux sites étaient assurées par Panafrican Energy, filiale à 100% du canadien Orca et le français Maurel et Prom, pour des productions électriques respectives de 180 MW et 12 MW.

Mais depuis le début de l’année 2012, le rythme des découvertes de nouveaux gisements de gaz naturel en Tanzanie s’est accéléré. De nouveaux acteurs sont arrivés dans ce secteur. Sur les cinq acteurs (Orca, Maurel, Statoil, Aminex, British Gas et Prom) actuellement présents, seuls Statoil et British Gas ont réalisé des découvertes estimées à près de 5 et 7 TCF, en off-shore profond, au large des côtes sud du pays. Nombreux y voient une solution miracle aux problèmes énergétiques récurrents que connaît le pays. En effet, le projet de gazoduc côtier de 532 km qui a vu le jour entre 2011 et 2012 répond à ces besoins. La Tanzanie a d’ailleurs confirmé que les réserves de gaz naturel sont estimées au moins à 30 TCF, ce qui augurerait de belles opportunités, mais aussi de retombées financières pour le pays.

(Avec Slate Afrique et Perspectives Économiques en Afrique)