L’incroyable percée d’internet au Maroc

(Africa Diligence) L’ONG américaine Freedom House met en avant la “croissance soutenue” de l’accès à l’Internet au Maroc dans son dernier rapport. Une percée fulgurante dans un contexte général marqué par l’ouverture politique, dans le sillage des réformes constitutionnelles initiées par SM le Roi Mohammed VI, et qui ont culminé avec le plébiscite de la consultation référendaire de juillet 2011.

Dans son rapport intitulé : “Liberté d’accès au Net au titre de l’année 2013, une évaluation globale de l’Internet et des médias numériques”, Freedom House constate que cette ouverture politique s’est traduite par une croissance substantielle du taux de pénétration à l’Internet dans le Royaume qui a atteint les 55% en 2012, soit +21% par rapport à 2007.

Cette “trajectoire positive” et cette “dynamique du marché des médias numériques” a bénéficié des effets conjugués de la libéralisation, de la dérégulation et de la privatisation des secteurs des télécommunications entamées dans les années 1990, note-t-on.

Le rapport rappelle aussi que le gouvernement marocain avait adopté dès mars 2005 une stratégie ayant pour objectif la généralisation de l’usage des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans l’enseignement public à travers le Royaume. Freedom House relève que les “résultats positifs” obtenus ont permis de lancer un nouveau round de programmes pour la période 2009-2013, dans le but d’améliorer la formation et le développement professionnel des enseignants et d’encourager les établissements de l’enseignement public à adopter les TIC dans leurs modules de formation.

L’ONG américaine rappelle également le lancement en 2008 du PACTE (programme d’amélioration généralisé aux télécommunications) pour la desserte de plus de 9 263 localités sur la période 2008-2011, ajoutant qu’en 2009, les autorités marocaines ont mis en place une stratégie nationale baptisée “Maroc numérique 2013″, avec pour objectif de réaliser un accès à l’Internet à haut débit sur l’ensemble du territoire national.

Le rapport constate, d’autre part, que l’accès à l’Internet au Maroc ne souffre pas d’intervention des autorités, notant que le Maroc a déployé, dans ce cadre, “un effort concerté ayant pour but de mettre en oeuvre des réformes démocratiques, sans restriction à l’accès à l’information ( ) comme en témoigne l’accès libre à Youtube, Facebook, Twitter et aux services internationaux d’hébergement des blogs”.

Dans la même veine, poursuit le rapport, “Freedom House a pu elle-même vérifier, à travers une série de tests, que l’accès à Google Earth est aussi disponible dans les différentes villes marocaines”, en soulignant, dans ce contexte, que la constitution marocaine “reconnait que les citoyens marocains sont égaux devant la loi et leur garantit la liberté d’opinion et d’expression dans toutes ses formes”.

Etalonnant la réussite de certains pays africains sur les succès rencontrés par le Royaume en matière d’accès à l’Internet, le rapport de Freedom House souligne, par ailleurs, que “tout comme le Maroc et le Nigéria, le Kenya est devenu l’un des hubs majeurs en Afrique en matière de technologies de l’information et de la communication”.

LNT