Le centre du commerce international (ITC) et le ministère de l’industrie et du commerce tunisien ont organisé le 12 janvier 2012 un atelier sur le thème : « Projet de promotion des exportations tunisiennes…» Ce projet vise notamment la création d’un Réseau tunisien d’intelligence économique, d’analyse stratégique et de veille commerciale qui fournira du renseignement économique et commercial aux acteurs économiques.
Il s’agit d’un projet qui s’inscrit dans la nouvelle stratégie du centre du commerce international adoptant une approche plus intégrée, concertée, dynamique et globale.
Au niveau des entreprises, le projet vise à renforcer les capacités des entreprises notamment dans des sous-secteurs à haut potentiel, à mieux comprendre les exigences des marchés extérieurs et aussi à répondre à ces exigences.
Les entreprises sélectionnées acquerront ainsi les outils et le savoir-faire pour mieux approcher ces marchés et améliorer leur compétitivité internationale et l’augmentation de leurs exportations.
Au niveau des institutions de développement du commerce , le projet vise la création d’un réseau tunisien d’intelligence , d’analyse et de veille économique et commerciale qui fournira de l’information commerciale et de l’intelligence économique aux acteurs économiques tunisiens, à savoir les entreprises , institutions et gouvernement.
Le projet a pour objectif de développer le commerce extérieur de la Tunisie et la promotion des exportations qui demeurent un moteur de développement économie. Il permet de renforcer la compétitivité à l’international du réseau d’Africa Consultants Network.
Lors de son intervention, Saida Hachicha, directrice générale de la coopération internationale, auprès du ministère de l’Industrie et du Commerce, a précisé que l’amélioration soutenue de la compétitivité des entreprises exportatrices tunisiennes et l’augmentation des exportations constituent l’objectif de développement de ce projet.
L’objectif principal visé par la politique adoptée en Tunisie en matière de promotion de l’exportation est de considérer la commercialisation des produits tunisiens à l’étranger comme un choix stratégique pouvant assurer un développement durable de l’économie tunisienne.
Sur un autre volet, le projet est composé par trois modules : le premier s’articule autour de l’établissement d’un réseau tunisien d’intelligence, d’analyse et de veille économique et commerciale.
Le second englobe une stratégie sectorielle et d’assistance spécifiques aux groupes d’entreprises dans les secteurs des services professionnels et les produits agricoles et agro-alimentaires. Le dernier module consiste en la mise en œuvre des stratégies sectorielles.
Ce projet a été préparé suite à une mission d’identification et d’analyse des besoins prioritaires en Tunisie, des consultations intenses avec les principaux partenaires tunisiens, notamment le ministère du Commerce et les différents organismes d’appui au commerce, tels que le Centre de promotion des exportations, le Fonds d’accès aux marchés et l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat et la communauté des affaires.
Nadia Ben Tamansourt avec la Rédaction
Je me permets de réagir: je gere ce projet au Ministere. Le seminaire du 12 Janvier s’inscrit dans le cadre des strategies d ’exportations et plus particulierement pour les services « conseils aux entreprises ».
J’espere que les journalistes qui souhaitent communiquer sur ces projets prennent la peine de comprendre les différents aspects techniques pour éviter les confusions ou de mauvaise appré ciation de nos partenaires.
Normalement tout devrait aller mieux en Tunisie étant donné que nous avons un gouvernement de techniciens d’une très grande intelligence. Quoi d’apparemment plus logique que de confier le ministère de la Santé à un médecin, celui de la Défense à un militaire, celui de l’Education à un enseignant, celui des Travaux Publics à un ingénieur, celui des Finances à un économiste etc. En Belgique et en Italie les gouvernements de techniciens réalisent des miracles. Par contre en Tunisie, tout tourne autour de l’argent facile: On rêve de Milliards de dollars gratuits de la Lybie pour financer l’industrie tunisienne et absorber le chômage tunisien, d’autres rêvent d’un flux sans limites des entrepreneurs étrangers! Et il y a même ceux qui attendent un cadeau de quelques dizaines de Milliards de l’Iran pour une petite influence dans le procès de Nessma TV accusée d’“atteinte au culte religieux”. Il faut se libérer de cette idée absurde d’un flux monétaire gratuit de l’étranger. Nous pouvons réaliser des miracles par nos propres moyens. Notre problème principal est la faible productivité de tous ce que nous faisons: Il n’est pas normal, par exemple, que les Pays-Bas produisent 460 tonnes de tomates par hectare alors que la Tunisie ne dépasse pas les 20 tonnes par hectare en moyenne. Il y a normalement même un manque de main d’œuvre en Tunisie. 400000 personnes travaillent dans la production agricole de masse aux Pays-Bas dans une petite région qui dépasse de très peu le Cap-Bon tunisien. Il n’y a pas de secret afin de produire autant que les hollandais, tout est sur internet. Il faut optimiser d’abord les projets déjà existants avant de se casser la tête afin de créer d’autres… Nos agriculteurs sont à 90% ignorants et routiniers et ne font qu’un très petit profit (ou même pas). Nous consacrons un espace énorme et un travail considérable dans tous les domaines économiques mais la rentabilité est minimale, de tel façon qu’il n y a pas assez pour tous les Tunisiens. Le problème principal est que nous ne ressentons pas la nécessité d’améliorer nos méthodes de production. Il faut que l’on sorte de cette routine. Nos agriculteurs et une grande partie de nos industriels manquent de stimulation et ils restent dans leur ignorance et routine. La perte de rentabilité causée par une faible production porte tout le peuple tunisien. Nous avons baissé les bras et on s’est résigné à suivre les mêmes routes tracées depuis des décénies. Nous restons ainsi aussi pauvres qu’auparavant parce que nos frais de productions absorbent tous. Qu’est-ce qui nous empêche d’aller plus loin ? Qu’est-ce qui nous frêne? La grande problématique des tunisiens c’est bien cette difficulté à mener une activité à son terme. Il semble que tout nous fasse envie mais nous ne menons jamais les choses jusqu’à leur optimum (rien n’est réellement fini). Et c’est ici où nous avons besoin de nos académiciens et de leur capacité scientifique et analytique. Nous avons besoin de tous ceux qui ont fait des études universitaires et qui sont doués d’un esprit supérieur. La Tunisie a besoin de diplômés qui s’investissent à fond dans les projets même s’ils n’ont rien à voir avec ce qu’ils ont appris auparavant.
Je propose les petits projets suivants qui permettront de faire participer tout le peuple à l’amélioration de sa propre situation sociale et économique et qui ne coûtent presque rien du tout :
– encourager le compostage qui rend très utile les déchets ménagers comme fertilisant ou fourrage pour nos animaux.
– populariser l’agriculture urbaine afin de combattre la malnutrition.
– populariser la production intensive du poisson industriel est la rendre accessible à la masse
– populariser L’hydro-culture
– populariser la production de biogaz pour l’éclairage obtenu à partir d’excréments d’animaux
Ces projets forment un cercle fermé de consommation et de déchets: rien ne se perd, rien ne se crée mais tout se transforme. Je produis tous les engrais de ma hydro-culture sur ma terrasse en Allemagne à partir des restes que tout le monde jette dans la poubelle : je prends les restes du poisson je les mélange avec du sucre afin de neutraliser les mauvaises odeurs et en tant que nutrition pour les bactéries, j’ajoute les coquilles d’oeufs, de la poudre d’os de poulet, du charbon afin de fixer l’azote et des algues (Si vous ramassez vos algues au bord de la mer, pensez à les rincer pour les débarrasser du sel.) Je laisse le tout fermenter pendant deux semaines afin de donner le temps aux bactéries de faire leur boulot. Pour le dosage je mélange 10 ml d’engrais avec un litre d’eau bouillante afin de tuer les bactéries et après refroidissement je rajoute 4 litres d’eau de pluie. Avec ces cinq litres d’engrais dilué j’arrose mes plantes pendant 3 semaines.
Si tous les tunisiens participent à ces petits projets, je vous assure que l’on aura une autosuffisance nutritionnelle, nos eaux souterraines deviendront potables et que l’on pourra parallèlement investir dans les technologies modernes. Sans la participation du peuple à améliorer sa propre situation, la Tunisie est condamné à la famine et au désastre socio-économique. Il est temps de sensibiliser le Tunisien par des émissions-TV afin de lui montrer comment ça fonctionne L’hydro-culture, la production intensive du poisson industriel, le compostage, l’agriculture urbaine et la production de biogaz. Toute est sur Internet, il suffit de savoir lire et il n’y a pas de secret. Il faut se libérer de cet esprit de passivité et de cette idée absurde d’argent facile: Le peuple attend l’aide du gouvernement et notre gouvernement attend l’aide financière étrangère!
Dr. Jamel Tazarki
http://www.go4tunisia.de
Allemagne
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Dr. Jamel Tazarki
http://www.go4tunisia.de
Allemagne
Une forte productivité est nécessaire à la lutte que la Tunisie doit mener sur le marché mondial pour faire face à la concurrence internationale et pour abaisser le prix de revient de nos produits. La politique des bas prix de revient joints à la plus ample productivité a depuis longtemps été la politique des Allemands. C’est grâce à cette politique surtout que les Allemands ont pu si largement accroître leurs exportations. Ils ne craignent pas de payer des salaires élevés. Ils abaissent cependant le prix de revient par une productivité devenue beaucoup plus intense avec le temps, par un outillage perfectionné, par une organisation supérieure qui fait intervenir tous les éléments de ce qu’on appelle la rationalisation. C’est même en Allemagne que le mot rationalisation a été créé: spécialisation, standardisation, outillage à grands rendements, fermeture des usines vieillies, riches laboratoires de recherches, concentration même en grands trusts, tels que celui de l’acier ou de l’industrie chimique, voilà ce qui fait la force économique de l’Allemagne.
Pour mieux exporter, Il faut que nous abaisseront considérablement le prix de revient: de nouveaux aménagements, inactiver les usines mal outillées, main-d’œuvre qualifiée. La concurrence sur les marchés internationaux des industries à forte productivité rend plus pénible le problème des débouchés pour tous ceux qui ont négligé de se munir des mêmes armes, d’adopter une semblable organisation. Il faut qu’en Tunisie on ait une vision de plus en plus nette de ces difficultés et qu’on s’équipe pour donner à notre pays les moyens de résister à la concurrence étrangère.