Maroc : BMCE Bank crée son centre de veille stratégique

Lancé en janvier 2007, « le projet d’un centre d’intelligence économique à la BMCE Bank est en cours de finalisation », d’après la directrice des affaires générales de la banque. L’initiative traduit un cheminement timide, mais de plus en plus prononcé de la veille stratégique (VS) auprès des opérateurs économiques. Une pratique qui permet d’observer, de recueillir, d’analyser et de diffuser l’information pour être exploitable par les décideurs.

«Le centre d’intelligence économique de BMCE Bank est axé autour de la prestation de service pour nos structures internes», souligne Houda Sbihi, la DAG. Autrement dit, le centre se positionne en tant que source d’information prioritaire pour accompagner les entités de BMCE Bank dans la prise de décision. Sa mission consiste donc à «fournir des analyses à forte valeur ajoutée. Un livrable a déjà été conçu». […]

Dans le cas de la BMCE Bank, le lancement de la cellule de veille «nécessite, au préalable, la refonte de l’ensemble des procédures et des voies de diffusion de l’information». Il s’agit de déterminer qui fait quoi et comment. «La diffusion par mail a permis de décloisonner l’information», commente la DAG. Le tout est d’éviter une déperdition de l’information et d’assurer un acheminement rapide et efficace.


Naguère considérée comme un souci périphérique, la création de cellules de veille tend à se populariser. Souvent, elles ont été perçues comme une activité de coût et non de valeur. L’idée est donc «d’évaluer un projet de veille par rapport à sa rentabilité». Une démarche qui n’est pas à 100% chiffrable. L’aspect qualitatif reste omniprésent. Il y a deux ans, une étude menée par l’Institut marocain de l’information scientifique et technique (IMIST), visant un échantillon de 1.100 entreprises, a démontré que la veille stratégique n’est pas encore une priorité pour l’entrepreneur marocain.

Source: FF/ L’Economiste, Dossier suivi par M. Guy Gweth pour GwethMarshall Consulting dans le cadre de l’étude du « Panorama de l’intelligence économique en Afrique. »