Botswana : un marché financier ouvert aux investisseurs

(Africa Diligence) Alors que le pays était l’un des plus pauvres au monde au moment de son indépendance en 1966, le Botswana constitue désormais l’un des pays les plus prospères d’Afrique sub-saharienne avec en 2013, un PIB par habitant de 7 136 dollars (selon le FMI). Les spécialistes en intelligence économique d’Africa Diligence s’appuient sur le fait que l’ouverture de son marché financier contribue fortement à la prospérité du pays.

Dans le cadre de sa stratégie nationale d’investissement, le Botswana a créé le Centre international de services financiers du Botswana (CISFB). Cette organisation a pour but de faire du Botswana une plaque tournante au niveau mondial en tirant parti de l’accent mis sur le commerce entre pays en développement (Sud-Sud) et en offrant un large éventail de services financiers et commerciaux transfrontaliers. Les secteurs cibles du CISFB incluent les entreprises internationales, les fonds internationaux, les sociétés d’assurance et les entreprises bancaires, l’externalisation des processus d’affaires et les centres d’appel.

Le Botswana est au cœur de la Communauté de développement de l’Afrique australe (15 membres), qui permet d’accéder aux entreprises des pays environnants de manière plus facile et moins coûteuse, dont l’Afrique du Sud. Les régimes d’impôt sur le revenu et sur les sociétés sont les plus bas d’Afrique australe.

Le taux d’imposition appliqué aux multinationales accréditées auprès du CISFB pour faire du commerce transfrontalier, est fixé à 15%. Elles sont exonérées de retenue fiscale sur les dividendes, les intérêts, les prestations de service et les royalties versées aux non-résidents du Botswana, de même que sur les gains de capitaux et la TVA.

En comparaison avec la législation internationale, le Botswana jouit d’un avantage considérable pour accueillir de nouvelles structures commerciales modernes, telles que les sociétés de fiducie, les partenariats à responsabilité limités et les sociétés à compartiments multiples.

Le CISFB évalue les entreprises requérantes et peut leur accorder des incitations fiscales spécifiques compétitives au plan international, leur permettant d’élargir leur activité sur tout le continent.

Au rang des multinationales accréditées auprès du CISFB figurent:

    • ABN Amro : qui a transféré d’Afrique du Sud ses opérations régionales de financement du diamant
    • Banc ABC : grande banque marchande africaine
    • African Alliance International : entreprise de financement mezzanine investissant dans des opportunités dans toute l’Afrique
    • Island View : qui gère un grand complexe commercial de 60 millions USD, un parc de bureaux et un centre de conférence à Dar es Salaam, en Tanzanie, financés par des fonds botswanais et internationaux.
    • Letshego : micro-prêteur panafricain inscrit en bourse, propose du microcrédit à divers pays : Botswana, Swaziland, République-Unie de Tanzanie, Ouganda, Namibie, Zambie et Mozambique.
    • Bourse Africa : gère une bourse panafricaine de matières premières et produits dérivés provenant d’Afrique (maïs, cacao, or et pétrole brut). On attend une hausse du commerce entre les pays africains, ainsi qu’entre l’Afrique et les marchés internationaux (à des prix plus favorables), stimulée par l’introduction à la construction du cours de la bourse.

La plupart de ces acteurs opèrent dans des pays de la région, et d’autres dans toute l’Afrique.

(Knowdys Database, Avec le FMI, Forum du commerce et Défi Média Group)