Burkina Faso : un cadre amélioré pour les travailleurs

[Africa Diligence] Situé au cœur de l’Afrique occidentale, le Burkina Faso fait partie de ces pays enclavés dont la vocation est devenir une plateforme régionale. Les conventions internationales ratifiées apportent plus de flexibilité en vue de favoriser la création d’emplois. Ouagadougou offre ainsi un cadre amélioré pour les travailleurs.

Des contrats de travail qui protègent les travailleurs

Les différents types de contrats établis au Burkina Faso sont : le contrat d’apprentissage, le contrat de stage, le tâcheronnat, le contrat à durée déterminée et le contrat à durée indéterminée.

Une période d’essai stipulée obligatoirement par écrit peut être prévue à l’engagement du travailleur. La durée de la période d’essai est fixée selon la catégorie du travailleur :

  • 8 jours pour les travailleurs dont le salaire est fixé à l’heure ou à la journée
  • 1 mois pour les employés autres que les cadres, les agents de maîtrise, techniciens et assimilés
  • 3 mois pour les cadres, les agents de maîtrise, techniciens et assimilés.

La période d’essai ne peut être renouvelée qu’une seule fois pour la même durée. Si l’employeur utilise les services du travailleur au-delà de la période d’essai, l’engagement devient définitif.

Des durées de travail raisonnables

La durée de travail légale ne peut excéder 40 heures par semaine. Le repos hebdomadaire est obligatoire. Il est au minimum d’un jour par semaine, en principe le dimanche.

Les heures de travail effectuées au-delà de la durée légale sont considérées comme heures supplémentaires et donnent lieu à une majoration de salaire.

Le droit au congé est accordé après une période minimale de service de 12 mois. Les congés annuels sont payés et d’une durée de 30 jours. Ils peuvent être augmentés de 2 jours ouvrables après 20 ans de services continus ou non dans la même entreprise, de 4 jours après 25 ans de services et de 6 jours après 30 ans de services.

Des heures supplémentaires qui suscitent l’envie de travailler

Le salaire minimum est fixé à 28 811 FCFA. Les heures supplémentaires sont rémunérées à un taux majoré fixé de la manière suivante :

  • 15% de majoration pour chacune des 8 premières heures effectuées au-delà de 40 heures ou de la durée considérée comme équivalente
  • 35% de majoration pour les heures effectuées au-delà de la 48e heure
  • 50% de majoration pour chaque heure effectuée de nuit les jours ordinaires
  • 60% de majoration pour chaque heure effectuée de jour les dimanches et jours fériés
  • 120% de majoration pour chaque heure effectuée de nuit les dimanches et jours fériés.

Des cotisations sociales pour une retraite sans soucis

La sécurité sociale est gérée par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale. Le taux de cotisation pour l’ensemble des branches du régime de sécurité sociale est fixé à 10,5% à la charge de l’employeur, de la manière suivante :

  • 3,5% au titre de la branche des risques professionnels
  • 7% au titre de la branche des prestations familiales.

La participation du travailleur est fixée à 5,5% au titre de la branche Assurance vieillesse.

Des conventions ratifiées pour combler les attentes des populations

Le dernier code en vigueur a été adopté en mai 2008 dans un souci de mise en conformité de la législation nationale du travail avec les conventions internationales ratifiées par le Burkina et dans un esprit d’apporter plus de flexibilité en vue de favoriser la création d’emplois. Ce code apporte plus de souplesse dans la gestion des ressources humaines et élargie davantage les libertés syndicales.

Les conventions collectives sectorielles sont des accords conclus entre une ou plusieurs organisations syndicales et une ou plusieurs organisations patronales ou un ou plusieurs employeurs, fixant les relations individuelles et collectives de travail d’une entreprise ou d’une branche d’activité :

  • Convention collective interprofessionnelle de 1974
  • Convention collective des transports routiers
  • Convention collective des systèmes financiers décentralisés.

(Avec Knowdys Database, l’OIT et le Code du travail burkinabé)