Djibouti : un bout de terre propice à l’entrepreneuriat

[Africa Diligence] Pays côtier de la corne de l’Afrique, Djibouti bénéficie d’une position géographique privilégiée entre l’Afrique, l’Asie et l’Europe. Le gouvernement accorde une importance marquée à l’amélioration du climat des affaires et la dynamique engagée via les réformes ciblées a fait de Djibouti un bout de terre propice à l’entrepreneuriat.

Une liberté d’investir dans le pays

La liberté d’investir et d’entreprendre en territoire djiboutien est garantie par le Code des investissements à toute personne physique ou morale, de nationalité djiboutienne ou étrangère. Djibouti n’impose aucune opération de joint-venture avec un ressortissant national. La législation des affaires instaure une égalité juridique entre les locaux et les étrangers, et tout investisseur peut librement rapatrier ses bénéfices.

Pour créer son entreprise, l’investisseur peut choisir parmi plusieurs formes juridiques dont les principales sont : l’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL), la Société à Responsabilité Limitée (SARL) et la Société Anonyme (SA). Le guichet unique de l’Agence Nationale de la Promotion des Investissements (ANPI) est le principal organisme chargé de la création des entreprises à Djibouti. Toutes les procédures y sont effectuées. D’après le rapport Doing Business 2015, la création d’une entreprise dans le pays s’effectue en 7 étapes et sur une durée de 14 jours.

7 étapes pour créer une entreprise à Djibouti

  1. Obtenir un certificat négatif
  2. Rédiger les statuts de la nouvelle entité juridique
  3. Déposer le capital social
  4. Enregistrer les statuts de la société et autres documents à l’Hôtel des Impôts
  5. S’immatriculer au Registre du Commerce (RC)
  6. Obtenir la patente à l’Hôtel des Impôts
  7. S’immatriculer à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS).

Un cadre réglementaire en amélioration continue

Dans sa volonté de rendre le pays toujours plus attractif aux yeux des investisseurs et de développer son secteur privé, le gouvernement djiboutien a mis en place certaines mesures au rang desquelles la réduction du nombre de procédures et des coûts de création des entreprises. Entre 2013 et 2014, le pays est passé de 11 à 7 procédures. Le coût de création d’entreprise a également été réduit, passant de 195% à 175,2% du revenu par habitant. Le capital minimum exigible, quant à lui, a chuté de 383,6% à 0%. Ces différentes réformes ont permis à Djibouti de gagner une place dans le classement Doing Business 2015 en termes de création des entreprises (163e contre 164e dans le rapport de 2014).

Conscient du fait que le secteur privé reste peu développé (sur 8 000 entreprises répertoriées en 2011, seules 3 300 sont des entreprises formelles), le gouvernement djiboutien travaille à redresser la barre et à rendre l’environnement des affaires plus dynamique. La législation locale offre des exonérations fiscales en zone franche. Les entreprises et les opérateurs individuels exerçant dans cet espace ne sont assujettis à aucun impôt direct ou indirect ni taxation y compris l’impôt sur le revenu, sauf en matière de taxe sur la valeur ajoutée.

Au cœur d’un corridor régional

Situé au carrefour des routes maritimes d’Europe, d’Extrême-Orient, du Golfe Arabo-persique et de l’Afrique, le port de Djibouti ouvre l’accès sur de nombreux pays. Membre de la Common Market for Eastern and Southern Africa (COMESA), le pays est au cœur d’un marché de plus de 350 millions de consommateurs. Il possède des infrastructures modernes à savoir :

  • des équipements de télécommunications offrant toutes les gammes de services
  • un réseau routier permettant d’acheminer à partir de Djibouti, les marchandises destinées à l’Éthiopie et à la Somalie
  • une ligne de chemin de fer qui relie le port de Djibouti à la capitale éthiopienne sur une distance de 781 km
  • un port de renommée internationale offrant des prestations très compétitives.

Djibouti représente donc pour les investisseurs une destination privilégiée pour accéder à de nombreux autres marchés. Son ouverture sur l’Éthiopie est particulièrement intéressante dans la mesure où elle donne un accès direct à un marché de plus de 94 millions de consommateurs.

(Avec Knowdys Database, BM, Djiboutinvest, CCD et CNUCED)