Dubaï avance ses pions en Afrique

[Africa Diligence] Les échanges avec le continent représentent 8 % du commerce extérieur de l’émirat de Dubaï. Au forum économique organisé du 1er au jeudi 02 novembre 2017 à Dubaï, les participants ont souhaité voir s’accélérer les investissements en Afrique.

« Nous sommes face à la région qui a la plus forte croissance du monde. Six des dix économies à la croissance la plus rapide sont juste à côté de nous, en Afrique », a noté Hamad Buamim, directeur de la Chambre de commerce et d’industrie de Dubaï (DCCI).

Les 54 pays africains, qui réunissent un cinquième de la population mondiale, ont besoin de dizaines de milliards de dollars d’investissements notamment dans les infrastructures et l’énergie, ont estimé des experts lors du « Global Business Forum on Africa », qui se termine jeudi.

Des responsables des Emirats arabes unis ont eux espéré que ces investissements seraient canalisés par Dubaï.

« Nous pensons que les objectifs stratégiques de Dubaï peuvent s’aligner sur les ambitions de l’Afrique au moment où elle entre dans une nouvelle phase de développement », a déclaré le président de la DCCI Majed Saif al-Ghurair.

Le nombre d’entreprises africaines enregistrées à Dubaï a bondi de 41% entre 2015 et 2016, à 17.000, selon M. Ghurair.

Le volume des échanges commerciaux entre les Emirats arabes unis et l’Afrique s’élève à 35 milliards de dollars (environ 30 Mds EUR) et connaît chaque année une augmentation à deux chiffres.

« Nous voyons le potentiel d’une économie en croissance qui a beaucoup d’avenir. L’Afrique est un grand marché », a déclaré M. Buamim à l’AFP en marge du forum, qui a attiré quatre chefs d’État africains, des ministres et des centaines d’investisseurs et d’experts.

« Dans les cinq à dix ans, nous verrons des progrès dans l’intégration entre les différents blocs économiques » régionaux africains qui se sont formés ces dernières années, a estimé le président du Rwanda Paul Kagame.

« L’intégration est en train de se faire », a insisté M. Kagamé, qui a appelé à davantage d’investissements en Afrique.

L’Afrique constitue aujourd’hui une terre d’attraction pour de nombreux pays. Les Êtas africains doivent se rappeler qu’aucune aide n’est gratuite. Pour cette raison, il est nécessaire que les termes du partenariat soient clairement et formellement arrêtés dès le départ.

La Rédaction (avec AFP)