Gambie : le chemin de croix du plein emploi

[Africa Diligence] Pour élever le niveau de vie de ses 1,927 million d’habitants, la Gambie a repris à son compte les objectifs du millénaire pour le développement de l’ONU concernant la réduction de la pauvreté en 2015. Le plan de création d’emplois mis en place en 2012 pour y contribuer prévoyait le plein emploi. Un scénario idéal auquel les autorités locales continuent de croire.

Contrat de travail

Les principaux contrats de travail en vigueur dans le Code du travail gambien sont : le contrat de travail à durée indéterminée et le contrat de travail à durée déterminée.

Le contrat de travail doit être précédé d’une période d’essai dont la durée ne peut excéder douze mois. Au cours de cette période d’essai, chaque partie peut résilier le contrat de travail à tout moment, sans préavis.

Le contrat signé par les deux parties doit comporter les mentions suivantes :

  • les noms et adresses de l’employé et de l’employeur
  • la catégorie de l’emploi à effectuer
  • la date de début du contrat
  • les dispositions en cas de résiliation du contrat
  • le taux de rémunération et son mode de calcul
  • la périodicité des rémunérations
  • les heures normales de travail
  • les dispositions en cas de maladie ou de vacances, le paiement au cours de ces périodes et les droits à pension
  • les règles disciplinaires à respecter.

Travail des étrangers en Gambie

La Gambie a une politique libérale concernant l’emploi des étrangers. Selon les exigences de la société, l’entreprise se voit attribuer un quota d’expatriés pour des postes spécifiques pour une période déterminée. Un permis de séjour doit être obtenu, généralement après l’arrivée en Gambie de la personne concernée. Le permis d’entrée couvre les membres immédiats de la famille de l’expatrié. Les étrangers ne sont pas autorisés à occuper un emploi sans autorisation préalable.

Rémunération du travail

Le coût du travail en Gambie est relativement moins cher. Le salaire mensuel minimum est de 47 USD pour les ouvriers d’usine et de 750 USD pour les directeurs. Le montant des salaires versés aux employés est déterminé principalement sur la base d’une structure de salaire minimum fixé par les conseils paritaires (SCIC) ou par l’intermédiaire du processus de négociation collective impliquant le travailleur et l’employeur, en consultation avec le gouvernement. La main-d’œuvre est généralement considérée comme sympathique, travailleuse et disciplinée.

Partenariats Sociaux

Le travailleur a le droit d’adhérer à un syndicat ou à toute autre organisation de son choix. L’obtention d’un emploi ou d’une promotion ne doit en aucun cas être conditionnée par l’adhésion à un syndicat ou à une organisation quelconque.

Cotisations sociales

L’âge légal de la retraite en Gambie est de 55 ans.

Les employeurs sont tenus d’inscrire leurs employés à la Caisse nationale de prévoyance et au régime national de retraite. Ces deux institutions sont administrées par un organisme parapublic, la Social Security and Housing Finance Corporation (SSHFC). Le Fonds de prévoyance offre aux employés un paiement forfaitaire à la retraite, bien que le régime de retraite prévoie une pension après la retraite (qui peut être combiné avec un paiement forfaitaire). Les cotisations à la Caisse nationale de prévoyance sont faites par l’employeur et l’employé, au taux de 10% et 5% du salaire brut, respectivement. En revanche, dans le cas de la Caisse nationale des pensions, seuls les employeurs contribuent au nom de leurs employés au taux de 19% du salaire brut.

(Avec Knowdys Database, l’OIT, BM et le Code du travail gambien)