Guinée Conakry, l’exceptionnel capital minier

(Africa Diligence) Avec une croissance de 2,5% en 2013 contre 3,9% en 2012, l’économie guinéenne, fortement dominée par les mines, est exsangue. Le secteur minier demeure incontournable, la Guinée exporte essentiellement des minerais (85% des exportations). Le pays dispose aussi d’un potentiel agricole important encore peu exploité avec des conditions naturelles propices à la culture d’une gamme variée de produits agricoles. Les spécialistes d’Africa Diligence voient une reprise de la croissance tirée par les performances du secteur minier.

Le secteur minier

Le secteur minier fournit 70% des revenus guinéens. Il est caractérisé par l’exploitation industrielle de la bauxite, de l’alumine et de l’or. Ce qui représente environ 20% du PIB, 80% des recettes en devises. La Guinée possède les deux tiers des réserves mondiales de bauxite, soit 25 milliards de tonnes. Aujourd’hui, les contrats miniers représenteraient plus de 120 millions USD de recette.

Le gigantesque gisement ferreux de Simandou (dans le sud-est du pays) qui contient des réserves estimées à 2,4 milliards de tonnes nécessitera 20 milliards de dollars USD d’investissements pour une production annuelle de 100 millions de tonnes de minerai de fer. Le projet a le potentiel de doubler, voire de tripler le PIB du pays avec un taux de croissance à deux chiffres. De plus, lorsque la mine atteindra sa pleine capacité, elle va générer près de 45 000 emplois.

La Guinée possède aussi des réserves considérables d’or, de diamant, de manganèse, de nickel et d’uranium. Le secteur minier contribue pour plus de 60% aux exportations du pays, et pourtant il n’assure que 25% des recettes intérieures de l’Etat.

Le secteur de l’énergie

La Guinée dispose d’un grand potentiel hydroélectrique estimé à plus de 6 000 MW qui fait que le pays pourrait subvenir à sa demande intérieure, y compris pour le secteur minier, et exporter l’électricité vers les pays voisins. Le taux d’électrification actuel est estimé à 17%, mais 3% pour les zones rurales. En 2011, la capacité de production urbaine d’électricité en Guinée était de 130 MW.

Le secteur agricole

L’agriculture, le principal secteur d’activité (20,5% du PIB en 2012), fait vivre la moitié de la population et constitue la principale source de revenus pour 57% des ruraux. Le secteur agricole guinéen dispose d’un fort potentiel, mais est sensible aux aléas climatiques. Le potentiel en terres arables est évalué à 6,2 millions d’hectares, dont 25% sont exploités et moins de 10% cultivées annuellement.Les cultures vivrières les plus importantes sont : le manioc, le riz, les plantains, le fonio, les patates douces, l’arachide et le maïs. Tandis que, les cultures d’exportation sont : le palmier à huile, la banane, le café, l’ananas, le cacao et le coton.

(Knowdys Database, avec Perspectives économiques en Afrique, Banque mondiale, Journal du Net et Les Echos)