(Africa Diligence) Le Financial Times a récemment publié un rapport sur les pays africains les plus attractifs en matière d’investissements directs à l’étranger. Selon le quotidien économique britannique, l’Afrique du Sud et le Maroc seraient les deux pays les plus prometteurs du continent africain.
D’après l’étude du Financial Times, rendue publique début août et intitulée « African countries of the future 2013/2014 », l’Afrique du Sud, le Maroc et l’Île Maurice seraient les trois États les plus attractifs en termes d’investissements directs à l’étranger (IDE) en Afrique.
La revue fDi, publiée par le quotidien britannique et dédiée au classement des pays attractifs pour les IDE, a ainsi dressé le top 10 des pays les plus attractifs du continent africain :
« Tous deux situés aux extrêmes stratégiques du continent – Rabat et Pretoria sont distants de 8000 km – le Maroc et l’Afrique du sud affichent un positionnement similaire en matière d’IDE », écrit Abdelmalek Alaoui, analyste politique, dans le Nouvel Observateur. « Celui d’être un « hub », une porte d’entrée pour les investissements étrangers en Afrique ».
L’Afrique du Sud jouit d’infrastructures développées
L’Afrique du Sud figure en tête du classement. Selon les dernières données de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), malgré une baisse en 2012, les flux d’IDE entrants s’élevaient à près de 4,6 milliards de dollars.
Les principaux secteurs cibles en Afrique du Sud, qui jouit d’infrastructures développées et d’un marché au fort potentiel, sont les secteurs minier (38%) et manufacturier (environ 25%), les services financiers, d’assurance, immobiliers et d’affaires (23%), le transport et la communication (8%) et enfin le commerce, la restauration et l’hôtellerie (3%), selon les chiffres de la South Africain Reserve Bank.
8,3% des IDE vers l’Afrique ont bénéficié au Maroc
Selon le classement du Financial Times, le Maroc est en deuxième position en matière d’attractivité économique, devançant les autres pays du Maghreb. Le pays a ainsi bénéficié de 8,3% des investissements directs à l’étranger dédiés à l’Afrique en 2012.
Ses infrastructures développées ont aussi profité au royaume chérifien qui obtient la deuxième place dans cette catégorie. En termes de stratégie dédiée à ces infrastructures, le Maroc arrive en tête du top 10. « Les aéroports marocains sont connectés à plus de 80 destinations internationales tandis que Casablanca, la capitale économique, est le second port d’Afrique », rappelle également l’étude.
Le secteur manufacturier et les services gagnent du terrain
Fin juin, l’ONU publiait un rapport sur les flux d’investissement directs à l’étranger vers les pays africains, indiquant que ceux-ci avaient augmenté de 5% en 2012, atteignant les 50 milliards de dollars – contre une chute de 18% au niveau mondial.
« S’il est manifeste que les ressources naturelles demeurent le principal pôle d’attraction des IED en Afrique, […] le secteur manufacturier et les services gagnent du terrain, en même temps que le pouvoir d’achat de la classe moyenne qui voit le jour sur le continent. Entre 2008 et 2012, la part des secteurs liés à la consommation dans la valeur totale des projets d’investissements de création de capacités est passée de 7 à 23 % », indique le rapport.
26 États africains sont des pays à revenus intermédiaires
L’étude publiée par le quotidien économique britannique, qui s’appuie sur la récente revue annuelle sur l’efficacité du développement en Afrique publiée par la Banque africaine de développement (BAD), révèle également que 26 États africains sur 54 accèdent désormais à la catégorie des pays à revenus intermédiaires (PRI).
« L’Afrique est aujourd’hui le continent connaissant la croissance la plus rapide au monde. Le PIB collectif de l’Afrique par habitant a atteint 953 dollars », rappelle enfin la BAD.
JOL Press