Le jour où l’Afrique se dotera d’une vraie zone de libre-échange

[Africa Diligence] C’est le sujet brûlant du Sommet de l’Union Africaine qui se tiendra du 4 au 8 juillet 2019 à Niamey. La Zone de Libre Echange Continentale a été ratifiée par 24 États sur 52 signataires, suffisant pour acter son démarrage. Mais comment ça marche ? Quels sont ses enjeux et mécanismes ?

La Zone de Libre Echange Continentale d’Afrique (ZLEC) renforcera probablement les efforts d’industrialisation du continent, a récemment prédit un responsable des Nations Unies. Jean-Sébastien Roure, haut responsable pour la politique et la facilitation du commerce de la section économique du Centre du Commerce International (CCI), a déclaré lors d’une conférence régionale à Nairobi que l’un des motifs majeurs d’une zone commerciale panafricaine résidait dans le fait que le commerce intra régional offre un potentiel particulier pour faciliter des économies d’échelle accrues ainsi qu’une diversification de la création de valeur.

Les études montrent également que l’établissement de la ZLEC aura des effets positifs évidents en termes de création d’emplois et de revenus ainsi que d’amélioration des technologies, de développement des compétences et de compétitivité des entreprises locales, a avancé Monsieur Roure à l’occasion d’un séminaire consultatif du Conseil des Affaires d’Afrique de l’Est (EABC) consacré à la ZLEC.

Nonobstant la grande importance de supprimer les tarifs douaniers, il est largement admis que le potentiel de gains réels liés à la ZLEC résidera dans l’élimination des barrières non tarifaires, a observé le responsable du CCI.

Nick Nesbitt, président de l’EABC, a appelé les États partenaires d’Afrique de l’Est à s’attaquer aux obstacles à la compétitivité pour permettre au secteur privé du bloc d’exploiter les avantages générés par la ZLEC. Certains des principaux défis de l’environnement économique comprennent le coût élevé des transports et de la logistique, de l’énergie et de l’emprunt financier, a-t-il ajouté.

La création à terme de la Zone de Libre-Échange du Continent, devrait être un catalyseur ouvrant aux industries africaines un marché de plus d’un milliard de consommateurs.

La Rédaction (avec CIC et CA)