Le marché de l’électricité en Afrique subsaharienne

(Africa Diligence) A la fin du 1er semestre 2014, plus de 600 millions d’Africains vivent sans électricité, d’après Knowdys Database. Sur ce continent en quête d’émergence, l’électrification n’est pas qu’un enjeu de développement. C’est aussi un sujet guerre économique entre fournisseurs. Lumière en Afrique noire : les dessous des cartes.

D’après les Nations unies, le taux d’accès à l’électricité dans le monde est de 80 %, mais il n’est que de 30 % en Afrique, où 600 millions de personnes vivent sans électricité. La situation est critique en Afrique subsaharienne, bien qu’il y ait de grandes différences entre les États. Quelques exemples : au Liberia, le taux d’accès à l’électricité est quasiment nul. La disparité existe également au sein des pays. Au Sénégal, le taux d’accès moyen est de 60 %. Il monte à 90 % à Dakar et s’approche de zéro en zone rurale. C’est dire que la distribution n’est souvent bonne qu’en milieu urbain alors que les zones rurales ne bénéficient pas de connexion au réseau.

UN MARCHÉ À CRÉER, DES PROBLÈMES À SURMONTER

« Il y a un marché à créer », souligne avec optimisme, Jean-Claude Houssou, chef de la mission Accès à l’énergie électrification des pays en développement d’EDF. Des investissements ont déjà été réalisés, notamment par EDF, dans la génération d’énergie. Ainsi deux centrales thermiques ont été créées en Côte d’Ivoire, en 1998 et en 2000. En Afrique du Sud, EDF a participé au développement de l’éolien et du solaire. Au Cameroun, elle devrait s’impliquer dans le futur barrage hydroélectrique de Nachtigal qui devrait atteindre une puissance de 400 mégawatts, le projet a été signé en novembre 2013. Le plus difficile reste la distribution de l’électricité, car le coût de connexion des zones rurales au réseau est très élevé. Une solution imaginée est celle de l’électrification « off-grid », c’est-à-dire hors réseau, avec des productions décentralisées d’énergie alimentant 10 000 à 20 000 foyers chacune. Cette idée, développée depuis vingt ans par EDF, repose sur un investissement initial privé ou public dans la création de sociétés locales chargées de cette électrification. Les tarifs appliqués doivent ensuite permettre la rentabilité et donc la pérennité de ces sociétés. La production s’appuie sur des systèmes hybrides mêlant solaire, diesel ou encore des centrales biomasse suivant les régions.

UN INVESTISSEMENT POUR L’AVENIR

La Banque mondiale, à travers sa filiale la Société financière internationale (SFI, IFC en anglais), l’Agence française de développement (AFD), mais aussi des entreprises comme EDF travaillent pour « amorcer la pompe de l’électrification », comme l’explique Jean-Claude Houssou. Un investissement qui ne se veut pas purement financier, mais qui aura des retombées économiques certaines pour l’entreprise. En effet, EDF a donné l’accès à l’électricité à 500 000 personnes depuis 1999 et a pour objectif de toucher, d’ici 2020, 1,2 million de personnes. Ces nouveaux consommateurs représentent un marché émergent voué à croître. La demande devrait augmenter de 5 % par an au cours des vingt prochaines années. Selon la SFI, il faudra près de 7 000 mégawatts de plus chaque année pour répondre à cette demande. Nul doute qu’à côté d’autres entreprises, EDF sera là pour répondre aux appels d’offres.

LE MARCHÉ DES ÉNERGIES RENOUVELABLES

D’après les chiffres de Knowdys, une ville africaine connaît en moyenne une interruption d’électricité toutes les 72h. À côté des groupes électrogènes, les panneaux solaires font une entrée timide sur le continent, poussés par la Chine, n°1 mondial de la fabrication du photovoltaïque. Knowdys délivre les détails les plus significatifs du secteur au 1er trimestre 2014 et les prévisions du marché jusqu’en 2020.

Afin d’aider les investisseurs et entreprises à évaluer le potentiel et les perspectives du marché des énergies renouvelables en Afrique centrale et de l’Ouest, les experts en intelligence économique et due diligence de Knowdys délivrent les détails les plus significatifs du photovoltaïque et les prévisions du marché jusqu’en 2020. Ils proposent d’accéder aux informations relatives aux donneurs d’ordres du secteur et aux profils complets des entreprises les plus importantes du marché dans les 10 pays suivants : 1. Cameroun, 2. Congo, 3. Côte d’ivoire, 4. Gabon, 5. Congo, 6. Ghana, 7. Guinée équatoriale, 8. Nigeria, 9. Sénégal, 10. Tchad.

Dans les rapports générés à la demande, les lecteurs trouveront également le décryptage de la stratégie des industriels chinois du panneau solaire photovoltaïque, la bataille de ces derniers avec les entreprises européennes, les dernières règlementations du secteur, ainsi que les analyses réalisées par Knowdys grâce aux interviews des autorités locales et des meilleurs spécialistes de l’énergie propre. Bien que la Chine (qui subventionne ses fabricants de panneaux voltaïques) a défini une stratégie de conquête du marché énergétique africain, les conclusions de Knowdys montrent qu’il y a de la place et des gains pour de nombreux acteurs.

Cinq principaux axes à explorer
 Une vue globale du marché des énergies propres en Afrique centrale et de l’Ouest
 Les taxes à l’importation et la réglementation du secteur, pays par pays
 Les parts de marché du thermique, du photovoltaïque et du photovoltaïque thermique
 Les principaux indicateurs macro-économiques locaux
 La stratégie des industriels chinois du photovoltaïque

Cinq bonnes raisons d’en profiter
• Chiffrer le potentiel du marché au 1er trimestre 2014 et les perspectives à 2020
• Décrypter les stratégies des principales entreprises du secteur, pays par pays
• Établir le profil des acteurs et identifier les principaux circuits de distribution
• Analyser les accords commerciaux entre pays importateurs et exportateurs
• Comprendre la bataille commerciale entre Européens et Chinois et ses impacts

La Banque de données Knowdys
Construite depuis une demi-dizaine d’années, et mise à jour 7jours/7 grâce à des données et à des informations provenant des recherches primaires et secondaires, des bases de données commerciales et des décryptages effectués en interne par des analystes confirmés, Knowdys Database est le nouvel Allié des entreprises actives en Afrique subsaharienne. Pour booster la compétitivité des sociétés, Knowdys produit des notes et rapports à haute valeur ajoutée dans 10 secteurs clés en Afrique : agroalimentaire, assurances, aéronautique, automobile, énergies, banques, BTP, industrie pharmaceutique, télécoms et matières premières stratégiques.

La Rédaction (avec Knowdys Database, Léa Desrayaud, Le Point)