Botswana : c’est le diamant qui cache la vitrine

[Africa Diligence] Depuis quelques années, le Botswana multiplie les initiatives pour diversifier son économie encore trop dépendante du secteur du diamant. Plus que jamais, les politiques fiscales et d’investissement des autorités de Gaborone font la part belle aux autres secteurs de l’économie longtemps restés à l’ombre du diamant.

Un cadre favorable aux investissements étrangers

Le Botswana s’est doté d’une législation particulièrement favorable aux investissements étrangers. Le pays possède l’un des régimes fiscaux les plus simples au monde. Dans le cadre de sa stratégie nationale d’investissement, le Botswana a créé le Centre international de services financiers du Botswana (CISFB). Le taux d’imposition appliqué aux multinationales accréditées auprès du CISFB pour faire du commerce transfrontalier, est fixé à 15%. Elles sont exonérées de retenue fiscale sur les dividendes, les intérêts, les prestations de service et les royalties versées aux non-résidents du Botswana, de même que sur les gains de capitaux et de la TVA.

D’importantes modifications ont été apportées au régime fiscal du Botswana dans les années 1990 afin d’attirer les investissements nationaux et étrangers, et d’améliorer la compétitivité du pays. L’environnement des affaires est plus favorable pour les sociétés au Botswana qu’en Afrique du Sud, notamment au chapitre de la fiscalité. La pression fiscale est particulièrement modérée et il n’existe aucune restriction à l’actionnariat étranger dans les entreprises locales. Le taux de base de l’impôt sur les sociétés est de 15% et le taux marginal maximal pour l’impôt sur le revenu s’établit à 25%.

Les taux d’imposition des sociétés au Botswana sont les plus bas dans la région de la Southern African Development Community (SADC) à 15% pour toutes les entreprises manufacturières et de toutes les entreprises opérant sur le territoire et 25% pour les autres industries non manufacturières. La TVA est imposée globalement sur une base de l’utilisateur final. Le taux est de 10% sur la norme des fournitures détaxées et 0% sur les fournitures détaxées.

Des politiques d’investissement libérales

Le Botswana offre un environnement sécurisant aux capitaux étrangers, grâce à des politiques d’investissement flexibles et libérales. Il n’existe aucune restriction en termes de propriété, de taille d’investissement, d’origine des capitaux ou des méthodes de formation. Les résidents ainsi que les non-résidents sont libres de gérer des comptes en devises dans les banques locales. Les investisseurs peuvent rapatrier les dividendes et les bénéfices du Botswana librement. Le gouvernement encourage activement le développement du secteur privé via un régime fiscal attractif, l’abolition du contrôle des changes et une palette de mesures propices aux investissements (exonération d’impôts pour l’importation de matériels industriels, accès duty-free pour les pays de la Southern Africa Customs Union (SACU), les produits fabriqués au Botswana peuvent pénétrer le marché européen sans être soumis à des taxes ni quotas).

Un carrefour pour le commerce international

Le Botswana cherche à diversifier son économie hors des minéraux, qui représentent un tiers de son PIB. Les investissements étrangers sont bienvenus dans le pays. Les secteurs porteurs sont : l’agriculture ; le commerce et les transports ; les diamants ; les mines et minéraux ; la communication ; les BTP ; le tourisme ; et la banque et les assurances.

Le pays bénéficie d’un accès bon marché, non seulement dans la sous-région mais aussi dans l’UE. Il est doté de nombreuses opportunités commerciales :

  • Droit et libre accès à un marché de plus de 50 millions de consommateurs à travers la SACU, comprenant le Botswana, l’Afrique du Sud, le Lésotho, le Swaziland et la Namibie
  • Accès préférentiel à plus de 230 millions de consommateurs dans le marché de la SADC
  • Droit et libre accès au marché américain par le biais de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA)
  • Droit et libre accès au marché en vertu de l’accord de partenariat économique intérimaire (APEI) entre la SADC et l’Union européenne (UE).

(Avec Knowdys Database, ATAF, BITC et L’Express)