L’endogénisme, pour une Afrique qui propose ses propres modèles

[Africa Diligence] Pour son discours de réception au colloque international du CERDOTOLA, le 18 juin 2015, le prof. Grégoire Biyogo a souligné l’impérieuse nécessité d’endogenéiser l’éducation en Afrique. Pour cet éminent philosophe et politologue africain « ce qui est grand doit cesser de venir d’ailleurs grâce à la connaissance de soi. »

Considérées comme une ingénierie encore largement méconnue par le Monde moderne, les sciences antiques ont été conservées par les Traditions d’Afrique Noire, articulées ici à la science et à la technologie des Atlantes de Méroe comme celles des Anciens Égyptiens de la vallée du Nil. Le processus de développement du continent ne peut se faire qu’imparfaitement sans s’originer dans cette longue expertise que comportent les institutions du savoir, les techniques et l’organisation politique de l’Afrique dans l’Antiquité et les Empires du Moyen-Âge. Coupé des modèles anciens, le développement du continent africain n’a pas pu produire les avancées qu’on en espérerait depuis au moins l’indépendance politique des années 1960. Outre les expériences occidentales et asiatiques et les plans et programmes économiques subséquents, ce qu’il faudrait véritablement à l’Afrique c’est un véritable enracinement dans les héritages millénaires de ses institutions antiques et une réinvention judicieuse des acquis et des expertises. Le professeur Grégoire Biyogo a montré les avancées du Modèle Traditionnel antique, et les avantages prodigieux qu’il présume dans le contexte actuel du développement du continent africain. Dans cette perspective, il a procédé à une démonstration quinaire en direction des 5 axes heuristiques ci-après :

  • La naissance de la philosophie, des sciences et les concepts fondamentaux préfigurant la science moderne et susceptibles de la renouveler (mathématique, physique, biologie).
  • Dire le Droit dans les institutions judiciaires (la mathématisation du jugement comme héritage majeur dans les juridictions traditionnelles) et militaires (les héritages) pour dire le Droit et la Justice et renforcer la Sécurité aujourd’hui.
  • L’organisation politique (les Modèles existants dans l’Afrique ancienne) et la Nécessité de leur intégration dans l’État africain contemporain).
  • Les Modèles d’organisation de la science (les mathématiques, l’astronomie, la technologie Atlantes de Méroe, la Technologie des Anciens Égyptiens de la Vallée du Nil (prêtres savants).
  • La Théorie des catastrophes dans la géostratégie internationale et les éléments de solutions à partir des théories polémologiques de Kama.

Grégoire Biyogo est philosophe, politologue et égyptologue. Reconnu savant par 12 Universités depuis octobre 2014 à Bruxelles, il est :

  • Continuateur de Cheikh Anta Diop, Fondateur et Directeur de l’Institut Cheikh Anta Diop (ICAD)
  • Fondateur et Président de l’Université Panafricaine de la Renaissance (Per Ankh Uhem Mesut)
  • Fondateur et Président de la Société Savante Internationale Imhotep
  • Professeur associé dans les Universités de Paris, travaille au Laboratoire de logique de Paris 8. Directeur d’École Doctorale et professeur de méthodologie et d’épistémologie de la Recherche au Centre Universitaire Européen de Management de Paris. Il est professeur associé dans plusieurs Universités Africaines, dont celle de Douala au Cameroun
  • Auteur de 45 livres et de 40 préfaces, d’une Histoire de la philosophie africaine, en 4 livres et du premier dictionnaire égyptien ancien-Fang-Beti.

La Rédaction (Avec le CERDOTOLA)