[Africa Diligence] Elles sont 50, ces femmes pionnières du business en Afrique. C’est le classement qu’a effectué le quotidien Jeune Afrique le 1er juillet dernier. Qui sont-elles ? que font-elles ? D’où viennent-elles ? Retrouvez tout le détail dans les développements ci-dessous.
Le business africain au féminin est une affaire sud-africaine, mais aussi marocaine. Dans un classement publié dans son numéro du 1er juillet 2018, l’hebdomadaire Jeune Afrique dresse un classement des «50 femmes les plus influentes du business africain». Dans ce palmarès, 1 place sur 5 est occupée par les dirigeantes marocaines, à égalité parfaite avec les Sud-africaines, juste devant les businesswomen nigérianes, au nombre de 9. Pour le groupe JA, il s’agit là des «dirigeantes les plus en vue du continent. Des leaders encore rares, bien que leur présence contribue à une meilleure performance des entreprises».
Qui sont les Marocaines de ce top 50?
Parmi ces «leaders rares» aux yeux de JA, on retrouve, côté marocain, la désormais ex-patronne des patrons marocains, Miriem Bensalah-Chaqroun, toujours aux commandes de la direction générale de la Compagnie des eaux minérales d’Oulmès. «Cette femme de caractère» aux nombreuses casquettes, également administratrice chez les groupes français Suez et Renault, est l’une des plus en vue sur le continent, où son groupe familial Holmarcom essaie de se positionner solidement en diversifiant ses investissements. C’est le cas également du groupe OCP, pour lequel travaille la 2e Marocaine citée dans ce nouveau classement, à savoir Ghislane Guédira, qui y officie en tant que vice-présidente et responsable financière. Les grands chantiers lancés dans plusieurs pays africains par le mastodonte des engrais attirent l’attention sur son top management, qui n’entend surtout pas rater le train de l’émergence agricole sur le continent.
Rita, Nadia…
3e Marocaine sur la liste, Rita Maria Zniber, PDG de Diana Holding, est citée pour la force de frappe financière de son groupe qui a la capacité d’acquérir des filiales au-delà de l’Afrique. En parlant des fleurons de l’économie marocaine qui ont démontré leur savoir-faire hors des frontières du royaume, on ne peut s’empêcher de citer le groupe Saham, dont deux de ses dirigeantes figurent dans ce classement. En effet, Ghita Lahlou, directrice de Saham Assurances et de l’École Centrale de Casablanca force le respect par son engagement professionnel mais aussi citoyen, elle qui dirige la plateforme de la société civile «Les Citoyens». Sa «collègue» au sein du groupe Saham, Nadia Fettah, à la tête de Saham Finances, impressionne par son «ascension météorique». Réputée «efficace», cette dirigeante expérimentée a «imposé sa vision d’une approche centrée sur les demandes des clients locaux», dans sa politique de conquête des marchés africains. Après l’acquisition de Saham Finances par le Sud-africain Sanlam, Nadia Fettah se retrouve désormais au comité exécutif de Sanlam Emerging Markets.
Femmes d’affaires chevronnées
Le classement de JA cite aussi Saïda Karim Lamrani parmi les 50 dirigeantes africaines les plus influentes. La vice-présidente exécutive de Safari-Sofipar-Cofimar y figure aux côtés de Mama Tajmouati, PDG d’Ynna Holding malgré ses 81 ans et non moins «femme d’affaires la plus chevronnée» du palmarès, selon l’hebdomadaire panafricain. Parmi les Marocaines mises en avant par le classement, retenons les noms de Salwa Idrissi Akhannouch, patronne du groupe Aksal, qui a récemment lancé la marque de beauté «Yan&One». Enfin, la directrice générale de Sothema, Lamia Tazi, a retenu l’attention en ayant réussi à structurer l’entreprise familiale et superviser le démarrage de la filiale sénégalaise de Sothema, tandis que Nadia Fassi-Fehri, à la tête d’Inwi, se distingue par la rude concurrence que livre son groupe aux deux autres opérateurs télécoms sur le marché marocain.
La Rédaction (avec Oumar Baldé)
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