Les spiritueux français lorgnent l’Afrique

[Africa Diligence] La Fédération française des spiritueux dressait le 03 juillet 2018 le bilan 2017 de l’activité de ses 200 adhérents. Il en ressort que la filière des spiritueux se porte à merveille. Ce qui fait pousser des ailes à la filière qui voudrait désormais s’attaquer au marché mondial.

Cognac, armagnac, liqueur… Si les spiritueux font partie du patrimoine gustatif français, leur consommation reste stable d’année en année. Pour se développer, la filière compte donc désormais sur les exportations, notamment vers les États Unis et l’Asie.

Si les ventes sur le marché national sont stables, à 4,76 milliards d’euros de chiffre d’affaires, boostées notamment par le renouveau des cocktails et de la mixologie, c’est surtout à l’international que les spiritueux français ont gagné du terrain.

Des exportations à un niveau historique

Pour la première fois, les liqueurs françaises ont passé la barre des 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires à l’exportation. Avec 437 millions de litres vendus à l’extérieur de nos frontières pour 4,2 milliards d’euros, les spiritueux français affichent une croissance à l’exportation de 6% en valeur et 2,4% en volume. « C’est un cap historique » se félicite Michel Gayraud, président de la Fédération française des spiritueux. « Cela prouve que nos entreprises sont innovantes et qu’elles sont commercialement agressives pour s’adapter à la demande mondiale », ajoute le responsable.

Un résultat tiré par le cognac

C’est essentiellement le cognac qui séduit les étrangers. La boisson du sud-ouest de la France représente à elle seule 70% des exportations, suivie de la vodka et des liqueurs. « Le cognac est le fer de lance de l’export car il s’agit d’une filière très structurée, qui a, très tôt, su prendre en compte les attentes des consommateurs », souligne Michel Gayraud. Mais le cognac n’est pas le seul à attirer les palais étrangers: la vodka française connait également un bel essor. En 2017, elle représente 24% du volume des exportations.

Face à cette demande du marché international, certaines catégories de spiritueux dédient la quasi-totalité de leur production à l’exportation. C’est le cas du « french brandy « dont 99% de la production part à l’étranger, notamment aux États Unis et en Chine.

Pour accentuer ses bons résultats, la fédération des spiritueux regardent désormais du côté du marché africain. « Un marché encore méconnu, mais où de nombreux investisseurs chinois sont présents et amènent avec eux leurs habitudes de consommation » détaille Michel Gayraud.

La Rédaction (avec Adeline Haverland)

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