Les Avocats d’affaires à l’assaut de la croissance africaine

(Africa Diligence) Les cabinets d’avocats sont déjà très actifs en Afrique : Shearman & Sterling depuis plus de 50 ans, Gide, Jeantet, CMS Francis Lefebvre, Norton Rose Fulbright, etc. Parmi les dernières initiatives annoncées, le lancement de la Clifford Chance Africa Academy pour former des cabinets locaux, et l’ouverture de cinq hubs par Eversheds. Que cherchent-ils?

Ressources naturelles, infrastructures en développement, nouvelle classe moyenne…, le continent africain fait figure d’eldorado prometteur. Il devrait d’ailleurs accueillir, d’ici à 2015, 4.000 postes de travail de la banque britannique Barclays. Déjà H & M, Tesco, Walmart relocalisent leur « sourcing » de produits textiles en Ethiopie. Preuve que le potentiel de développement du continent est pris au sérieux : un sommet économique Afrique-France se tiendra, le 4 décembre, à Bercy à Paris, précédant celui de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique des 6 et 7 décembre.

Des cabinets d’avocats sont déjà très actifs en Afrique : Shearman & Sterling depuis plus de cinquante ans, Gide, Jeantet, CMS Francis Lefebvre, Norton Rose Fulbright, etc. Au nombre des toutes dernières initiatives annoncées, le lancement de la Clifford Chance Africa Academy pour former des cabinets locaux, l’ouverture de cinq hubs in situ par Eversheds. Autres nouveautés : le renforcement des équipes Afrique énergie et infrastructure chez Herbert Smith Freehills Paris. Et le rapprochement entre Hogan Lovells et le cabinet sud-africain Routledge Modise. Du côté des structures françaises, le cabinet De Pardieu Brocas Maffei s’intéresse à l’Afrique de l’Ouest.  « Nous pourrions y accompagner des clients via nos partenaires », précise Patrick Jaïs, associé du cabinet. De son côté, Didier Théophile, cogérant du cabinet Darrois Villey, indique initier une réflexion sur un sujet africain.

« Structurer de solides partenariats locaux est essentiel », prévient François de Senneville, associé au sein de Lazareff Le Bars. Un cabinet qui édite un magazine international du droit des affaires en Afrique, regorgeant d’informations business mais aussi culturelles.  « Se limiter à dire le droit est insuffisant. Notre but est d’aider les clients non seulement à gérer la complexité de leur développement en Afrique mais aussi à accroître leur connaissance globale du continent », poursuit François de Senneville.

Bureaux in situ, partenariats locaux, traitement de dossiers depuis Paris, les approches sont multiples mais l’objectif unique : se positionner sur les opérations minières, pétrolières et d’infrastructures ainsi que sur les grands dossiers d’arbitrage international. Et anticiper les opérations « corporate » que devrait générer l’arrivée de fonds d’investissement.

(Avec Muriel Jasor)