Malawi : production de tabac, réacteur économique

(Africa Diligence) L’économie du Malawi repose principalement sur le secteur agricole qui emploie environ 85% de la population active. En 2013, la croissance s’est élevée à 5% grâce à de meilleures performances agricoles, notamment la production de tabac. En 2014, l’agriculture a bénéficié de mesures de diversification des cultures. Pour les experts d’Africa Diligence, les bons résultats du secteur agricole contribueront à maintenir la croissance économique du pays.

L’agriculture représente la principale ressource du pays (30,2% du PIB en 2011). Les produits agricoles apportent plus de 80% des recettes d’exportation du pays. L’agriculture est essentiellement vivrière (en dehors du tabac). Celle-ci reste en outre dominée par le tabac qui, en 2013, a représenté 15% du PIB et a généré à lui seul, 70% des recettes en devises. Le Malawi est l’un des dix premiers producteurs de tabac. La production de tabac s’est accrue, passant de 79,8 à 168,6 millions de kilogrammes. On estime que 90% de la récolte de tabac du Malawi est exportée, principalement aux États-Unis.

Le thé est la deuxième plus grande culture d’exportation du Malawi et est cultivé principalement dans les quartiers sud de Thyolo et Mulanje. Les autres cultures sont le maïs, les pommes de terre, le manioc, le sorgho, les haricots, le riz, les légumineuses, les arachides, les noix de macadamia, le tabac, le thé, la canne à sucre, le coton et l’huile de tung.

En 2013, Le secteur secondaire a représenté à peine 15% du PIB, essentiellement constitué d’industries de transformation de produits agricoles, de biens de consommation et de ciment. L’exploitation minière joue aussi un rôle plus important dans la croissance de l’économie du Malawi. En effet, le pays possède des gisements de bauxite, de charbon, d’uranium, de terres rares et de pétrole (sous le lac Malawi). Les industries extractives se développent, mais en 2010 elles ne représentaient encore qu’à peine plus de 2% du PIB. En 2011, l’industrie minière représentait 19,3% du PIB. La compagnie canadienne, via sa filiale Lancaster Exploration Ltd, héberge le projet de terres rares Songwe Hill dont les ressources sont évaluées à 31,8 millions de tonnes. Soit 13,2 millions de tonnes de ressources indiquées à 1,62% d’oxyde d’éléments de terres rares et 18,6 millions de tonnes de ressources inférées à 1,38% d’oxyde d’éléments de terres rares.

Quant au charbon, Intra Energy Corporation Ltd (IEC), évalue les ressources du projet Nkhachira qui couvre 11,25 km2 dans le nord du Malawi à 62,3 millions de tonnes. Soit 13,6 millions de tonnes de ressources mesurées, 18,8 millions de tonnes de ressources indiquées et 29,9 millions de tonnes de la catégorie inférée.

En ce qui concerne l’uranium, depuis la mise en service de la mine de Kayelekera en 2009, la production d’uranium a augmenté au cours des deux années qui ont suivi son exploitation, passant de zéro à environ 670 tonnes d’uranium.

(Knowdys Database, avec Perspectives économiques en Afrique, Banque mondiale, Les Echos Data, RFI, Sud de France Développement et Uranium Investing News)