Ouganda, la destination prisée des connaisseurs

[Africa Diligence] Membre du COMESA et de l’EAC, l’Ouganda offre aux entreprises un accès préférentiel à un marché commun de libre échange de 600 millions de consommateurs. Bien que les formalités administratives soient laborieuses, elles ne constituent pas une entrave à l’investissement. Kampala s’attèle à rendre le climat des affaires plus favorable aux investisseurs qui en veulent.

Un accès préférentiel à plusieurs marchés

L’Ouganda bénéficie d’un emplacement unique au cœur de l’Afrique subsaharienne au sein de la région d’Afrique de l’Est et se trouve à cheval sur l’équateur. Cette position fait de Kampala une plaque tournante régionale pour les nombreuses opportunités commerciales et d’investissement qu’il offre.

En tant que membre du Common Market for Eastern and Southern Africa (COMESA) et de l’East African Community (EAC), l’Ouganda offre aux investisseurs l’accès à un marché de 600 millions de consommateurs et 1 000 milliards USD. En effet, depuis juin 2015, les trois blocs COMESA, EAC et SADC ont créé une zone de libre-échange afin de favoriser le développement économique et social de l’Afrique de l’Est. Les investisseurs ne peuvent que se régaler face à une telle opportunité.

L’Ouganda bénéficie également d’un libre accès de quote-part pour plus de 650 produits sur le marché chinois et d’un accès préférentiel au marché américain dans la cadre de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA).

Une économie ouverte et stable

Le gouvernement encourage l’investissement privé, étranger et local. L’économie ougandaise est fortement libéralisée et tous les secteurs d’activités (outre la sécurité et la défense) sont ouverts aux investisseurs quelle que soit leur nationalité. Une société constituée en Ouganda peut être à 100% de propriété étrangère, sans capital minimum exigible.

Le pays a un régime libéral de devises étrangères, avec un taux de change stable et aucunes restrictions concernant le mouvement du capital. Les investisseurs sont garantis contre toute mesure de nationalisation ou d’expropriation. Ils sont autorisés à transférer librement tous paiements afférents aux opérations courantes entre autres, les bénéfices après impôts et les dividendes.

Un environnement des affaires à améliorer

Afin de fournir un environnement favorable à l’investissement en Ouganda, le gouvernement a procédé à la création d’un guichet unique. L’Uganda Investment Authority (UIA) est une agence gouvernementale semi-autonome qui travaille en partenariat avec le secteur privé et le gouvernement de l’Ouganda afin de stimuler la croissance économique et le développement national. Sa principale mission est d’attirer les investissements et de faciliter le démarrage des affaires dans le pays.

L’Ouganda a enregistré un gain de 2 places dans le rapport Doing Business 2015 de la Banque Mondiale (BM), passant de 152e à 150e. Toutefois, le pays occupe la 166e position dans le domaine de la création d’entreprises, avec une perte de 4 places par rapport au classement de 2014 (162e). D’après la BM, la création d’une entreprise en Ouganda nécessite 15 étapes pour une durée de 32 jours, contre 7,8 étapes et 27,9 jours pour la moyenne subsaharienne. Conscient de cet handicap, les autorités ougandaises ont fait de la simplification des procédures administratives l’une de leur principale priorité dans le but de créer un cadre propice au développement du secteur privé.

Les étapes pour immatriculer une entreprise en Ouganda :

  1. Soumettre le formulaire de réservation de nom à l’Uganda Registration Services Bureau (URSB) et obtenir le bordereau de paiement
  2. Payer les frais de réservation de nom à la banque
  3. Réserver le nom de compagnie
  4. Signer la déclaration de conformité devant un commissaire assermenté
  5. Obtenir le bordereau de paiement de la taxe d’enregistrement et le droit de timbre auprès de l’URSB
  6. Payer les frais d’inscription auprès d’une banque désignée
  7. Déposer les documents d’inscription au Bureau du registraire et obtenir le certificat de constitution
  8. Obtenir un numéro d’identification fiscale (NIF) et le registre des impôts à l’administration fiscale de l’Ouganda
  9. Recevoir l’inspection des locaux de l’entreprise par l’autorité de revenu de l’Ouganda (URA)
  10. Obtenir les formulaires de demande pour la licence commerciale
  11. Recevoir l’inspection des locaux de l’entreprise par l’agent chargé de l’octroi des licences et obtenir le formulaire d’évaluation
  12. Payer les frais de licence à la banque
  13. Obtenir la licence commerciale
  14. S’inscrire auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale
  15. Faire le sceau de la compagnie.

Jeanne Ekassi (Avec Knowdys Database, BM, CNUCED et UIA)