En Ouganda, les entrepreneurs sont libres d’investir n’importe où

[Africa Diligence] Le régime de l’investissement étranger en Ouganda est très libéral. Les autorités locales jouent la carte de la séduction grâce à une fiscalité et des incitations attrayantes. L’économie du pays est encore jeune, le potentiel et le choix des opportunités d’investissement sont beaucoup plus larges. En Ouganda, l’avenir appartient aux entreprises durables et la « Perle de l’Afrique » se donne à tous les investisseurs.

Le système fiscal ougandais est basé sur la résidence.Il se compose de deux catégories d’impôts : directs et indirects. Les principaux impôts sont :

  • l’impôt sur les sociétés avec un taux de 30%
  • l’impôt sur le revenu des personnes physiques qui est progressif de 0% à 40%
  • la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est au taux de 18%
  • les droits de douane qui appliquent trois bandes tarifaires : 0%, 7% et 15%. Le taux zéro est appliqué aux matières premières et aux machines, tandis que celui de 7% est lié aux produits intermédiaires. Le pourcentage de 15% est calculé sur les produits finis
  • la taxe à la consommation est perçue sur les biens de consommation et des services.

Incitations à l’investissement

Les autorités ougandaises offrent un package d’incitations fiscales aux investisseurs nationaux et étrangers.

  • Un congé fiscal de 10 ans pour les investisseurs engagés dans la production axée sur l’exportation et, si l’investissement est situé à plus de 25 kilomètres de Kampala, pour les investisseurs agro-alimentaires
  • Une allocation de 50% sur les machines et installations. Celle-ci est augmentée à 75% si ces actifs sont en dehors des zones de Kampala, EnteFbbe, Namanve, Jinja et Njeru
  • Une déduction de 100% est accordée aux opérations minières pour toutes dépenses d’un capital engagé dans l’exploration et la découverte de gisements miniers.

Environnement des affaires

Le régime de l’investissement étranger en Ouganda est très libéral. Un entrepreneur qui envisage d’investir dans le pays trouvera une économie très libéralisée, bien réglementée dans laquelle tous les secteurs (outre la sécurité et la défense) sont ouverts à l’investissement et il y a une libre circulation des capitaux.

L’Uganda Investment Authority (UIA) est une agence gouvernementale semi-autonome qui travaille en partenariat avec le secteur privé et le gouvernement pour stimuler la croissance économique et le développement national. L’UIA fournit une assistance proactive dans tous les aspects de l’investissement dans le pays. Afin de créer un environnement propice pour faire des affaires en Ouganda, le gouvernement a mis en place un One Stop Centre (OSC) pour l’enregistrement des entreprises et l’octroi des licences. L’OSC aide également dans le conseil fiscal et l’enregistrement, les questions d’immigration et de permis de travail, l’acquisition de terrains et de vérification, ainsi que le respect de l’environnement et les approbations.

Des réformes ont été engagées pour développer le secteur privé. Lancée en 2006, la stratégie Competitiveness and Investment Climate Strategy (CICS) 2011-15 veut ériger la compétitivité en moteur de la croissance et de la prospérité de l’Ouganda.

Les IDE en chiffres

D’après le CNUCED, en 2012, l’Ouganda était classé comme première destination d’IDE en Afrique de l’Est, avec 1,72 milliard USD. Le pays a attiré 45% des IDE à destination de l’East African Community (EAC) durant cette année. Ce chiffre est en grande partie lié à l’augmentation des investissements dans le secteur pétrolier.

Selon le Bureau ougandais de la statistique, les principaux investisseurs en 2013 étaient l’Inde, la Chine, le Royaume-Uni et le Kenya. À eux seuls, les trois nommés représentent 75% des projets déclarés (54% pour l’Inde, 13% pour la Chine et 8% pour les Britanniques). Ces derniers se classent néanmoins au premier rang en termes de valeur annoncée des projets, avec 118 milliards USD – soit 33% de l’ensemble, principalement grâce à l’investissement du brasseur SAB Miller. La Chine se classe au deuxième rang avec 91 milliards USD, devant le Kenya (20 milliards USD) et l’Inde (19,8 milliards USD).

Un accès aux marchés internationaux

L’Ouganda bénéficie d’un emplacement unique au cœur de l’Afrique subsaharienne au sein de la région Afrique de l’Est et se trouve à cheval sur l’équateur. Cette position stratégique lui donne un accès préférentiel aux marchés suivants :

  • l’East African Community (EAC), qui compte 149 millions de consommateurs
  • le Common Market of Eastern and Southern Africa (COMESA) avec 19 États membres et plus de 400 millions de consommateurs
  • la Chine (accès gratuit pour plus de 650 produits), les États-Unis (AGOA, le Système généralisé de préférences) et les marchés de l’UE
  • L’Accord de libre échange Tripartite COMESA – EAC – SADC.

Gaétan Awa (Avec Knowdys Database, BM, PEA, UIA et URA)