Veille & intelligence économique – Semaine du 10/02/14

(Africa Diligence) Petit tour d’horizon des principaux faits marquants de la semaine du 10 février 2014 dans le domaine de l’intelligence économique. Au menu: les manœuvres opérationnelles d’infoguerre, Knowdys aux côtés de la BGFI Business School de Libreville, prédire le comportement des consommateurs, les appellations d’origine comme nouvel outil d’intelligence économique, la guerre commerciale américaine et les DSI au cœur de la démarche d’intelligence économique.

10 février 2014 : « Les cinq manœuvres opérationnelles d’infoguerre »

Lu sur LE Cercle/Les Echos

Afin d’affaiblir ou détruire la capacité stratégique d’un acteur,  il existe au moins cinq manœuvres, non exclusives, régulièrement mobilisées sur le terrain économique, politique ou encore militaire : 1) le brouillage : son objectif est de ralentir, dérégler, voire neutraliser l’infrastructure technique dont un acteur dépend pour mener à bien ses opérations d’information. 2) La déstabilisation : avec pour objet l’affaiblissement de l’adversaire en ventilant des données qui n’ont pas vocation à être rendues publiques ou ayant préalablement fait l’objet d’une opération de mystification. 3) La désinformation : son objet est d’introduire des données partiellement, voire totalement biaisées au sein du département ennemi de sorte à inciter l’adversaire à engager des actions en décalage voire en totale contradiction avec ses intérêts particuliers. 4) La subversion : elle a pour objet, d’enrailler l’organisation humaine du camp adverse. Il s’agit par exemple, d’introduire un doute quant à la loyauté de quelques acteurs clefs. 5) La gestion de la perception : elle consiste à manipuler le référentiel d’évaluation des acteurs clefs de l’organisation ciblée. L’enjeu de ces manœuvres d’infoguerre – offensive ou défensive – est de pouvoir être actionnées dès que l’intérêt d’une firme, d’une nation ou d’une institution l’impose.

11 février 2014 : « Knowdys aux côtés de la BGFI Business School de Libreville »

Lu dans Africa Diligence

Guy Gweth, CEO de Knowdys, a rejoint le corps enseignant international de la BGFI Business School (BBS), le 3 février 2014 à Libreville au Gabon. Cet établissement privé d’enseignement supérieur dispense des formations diplômantes de haut niveau en management, banque et finance. Par ce biais, le n°1 du conseil et de la formation en intelligence économique, dans la région Afrique subsaharienne, apporte son expertise à la plus prestigieuse école de commerce d’Afrique centrale. L’intervention de Guy Gweth, conseil en intelligence économique et due diligence, auprès de BBS participe de l’engagement de Knowdys à contribuer à la formation de l’élite africaine. « En 2050, un habitant de la planète sur quatre sera Africain. Notre continent comptera alors la population active la plus importante au monde. C’est maintenant qu’il faut préparer ce rendez-vous […] La bonne nouvelle, c’est que les étudiants que nous formons à BBS sont parfaitement au courant de ce défi », a confié le CEO de Knowdys dans la capitale gabonaise.

11 février 2014 : « Prédire le comportement de chaque consommateur »

Lu dans Les Echos

Identifier les clients qui se cachent derrière les prospects, comprendre la complexité de leur parcours d’achat et leur proposer le produit ou service qu’ils désirent avant même qu’ils ne le sachent, ajuster l’offre en temps réel à la demande, accroître le potentiel d’un client fidélisé, augmenter le chiffre d’affaires et les marges, soigner sa e-réputation et valoriser ses données comme un précieux actif sont là les promesses que suscite le mariage entre le « big data » (traitement d’énormes masses de données internes et externes) et le CRM (gestion de la relation client). Un mariage qui, par son degré élevé d’industrialisation, bouscule radicalement les méthodes marketing et commerciales. Le « big data » fait entrer dans l’entreprise un déluge de données provenant de tierces parties qui permettent in fine, de mieux identifier les goûts des consommateurs.

12 février 2014 : « Les appellations d’origine, nouvel outil d’Intelligence Economique ? »

Lu sur le Portail de l’IE

Appellation d’origine contrôlée, appellation d’origine protégée, indications géographiques protégées… les consommateurs sont aujourd’hui confrontés à une pléthore d’appellations. Originellement destinées au secteur viticole en  1935, elles s’étendent maintenant à l’ensemble des produits agricoles en Europe notamment. Dans un contexte de guerre économique, la normalisation par les appellations apparait comme une nouvelle forme de patriotisme déguisée. En effet, une certification permet d’abord au producteur de se placer dans une posture défensive, elle apparaît ainsi comme une arme de protection face à d’éventuels abus et attaques. Mais l’obtention d’une appellation s’inscrit ensuite et surtout dans une démarche offensive. Elle est le symbole de la reconnaissance d’un territoire et entraîne ainsi un rayonnement supplémentaire du produit.

13 février 2014 : « Satellites: un industriel dénonce une guerre commerciale américaine »

Lu sur Air & Cosmos

Le fabricant de satellites franco-italien Thales Alenia Space (TAS) a dénoncé ce jeudi une « guerre commerciale » des industriels américains pour évincer leurs concurrents européens du marché spatial. Lors d’un sommet à Paris, le PDG de TAS, Jean-Loïc Galle, a affirmé que « Les industriels américains font du lobbying à Washington pour empêcher que les Européens, aujourd’hui leurs seuls concurrents, exportent ces produits à la place des fournisseurs américains ». Washington, en application de sa réglementation Itar (international traffic in arms regulations) a refusé, puis accepté l’exportation des composants sur les satellites Falcon Eye, avant de revenir en arrière puis de l’autoriser in extremis. Conséquence, le TAS et son partenaire Airbus Defence and Space devront renégocier un contrat de plus de 700 millions d’euros, remporté l’année dernière aux Emirats Arabes Unis devant l’américain Lockheed Martin.

14 février 2014 : « Les DSI au cœur de la démarche d’intelligence économique »

Lu sur cio-online

Claude Revel, Déléguée Interministérielle à l’Intelligence Economique (DIIE) en France depuis le 30 mai 2013, considère que Les DSI sont des directeurs aux « systèmes d’information ». Ceux-ci, par définition, véhiculent les informations de l’entreprise ou concernant l’entreprise. En particulier, ils véhiculent les informations stratégiques. Son identité reste d’être une structure d’alerte, d’impulsion et d’accompagnement en matière d’intelligence économique. L’intelligence économique a quatre axes de travail : la veille et l’anticipation ; la sécurité économique (prévention des risques notamment en matière de fuite de savoir-faire ou d’atteinte à la réputation) ; l’influence (notamment sur les régulations économiques internationales) ; et enfin la pédagogie à l’égard des acteurs privés comme publics. Elle s’appuie sur des sources ouvertes et n’a donc aucun rapport avec de l’espionnage ou des barbouzeries.

La Rédaction