Vers une autosuffisance en énergie électrique au Cameroun ?

[Africa Diligence] Le secteur de l’énergie au Cameroun est caractérisé par une offre insuffisante mais des gisements potentiels de gaz naturel, d’énergie hydroélectrique et autres énergies renouvelables (solaire, biomasse, éolien) importants. Le pétrole, exploité depuis le début des années 1980, et contribuant de façon significative à la balance commerciale (50 % des exportations), a connu son pic de production en 1985.

La production d’énergie primaire était répartie en 2014 entre biomasse (50 %), hydroélectricité (4,5 %) et combustibles fossiles (45,3 %), dont pétrole 39,6 % et gaz naturel 5,7 %.

Avec les importations et exportations, l’énergie primaire consommée dans le pays en 2014 se répartissait en 64,4 % de biomasse, 5,7 % d’hydroélectricité et 30 % de combustibles fossiles (produits pétroliers 22,5 % et gaz 5,3 %).

La production d’électricité se répartissait en 2014 en 73 % d’hydroélectricité, 1 % de biomasse et 26 % de combustibles fossiles (pétrole 12,8 % et gaz nature 12,9 %). La consommation d’électricité par habitant est seulement 9 % de la moyenne mondiale et 4 % de celle de la France.

Le capital-investisseur britannique Actis, qui a racheté en juin 2014 les 56 % détenus par l’américain AES, a formé une équipe dirigeante uniquement composée de Camerounais. Par ailleurs, Eneo n’est plus le seul producteur d’énergie au Cameroun : les centrales à gaz de Kribi et de Dibamba, récupérées par Globeleq, une société auparavant détenue par le même actionnaire qu’Eneo (Actis), sont désormais de véritables producteurs indépendants d’électricité, les deux premiers du pays. Globeleq vient en effet d’être récupérée par la CDC britannique alliée au norvégien Norfund5. Les institutions financières de développement Norfund (Norvège) et CDC (Royaume-Uni) ont pris le 3 février 2015 le contrôle de l’opérateur Globeleq, jusqu’alors détenu par Actis. Le communiqué annonçant leur alliance dans le domaine de la production électrique fixe l’objectif de stimuler la production d’électricité en Afrique en ajoutant au moins 5 000 MW de capacité de production au cours des 10 prochaines années. Globeleq avait acquis en juin 2014 les centrales de Kribi et Dibamba auprès de l’américain AES.

Une loi votée en 2006 ouvre à la concurrence la production d’électricité et, pour favoriser l’arrivée de nouveaux acteurs, la capacité installée d’Eneo a été plafonnée à 1 000 MW, déjà quasiment atteints.

Les acteurs du secteur

Le secteur de l’électricité au Cameroun engage divers acteurs pas toujours connus du grand public. Il s’agit de : l’État (principal pourvoyeur), Eneo Cameroun (le distributeur), Kpdc, Dpdc, Nhpc, Gaz du Cameroun (les producteurs indépendants), Sonatrel (le transporteur), EDC (le gérant du patrimoine Etatique), et Arsel (le régulateur).

Les financements

Divers organismes peuvent intervenir pour financer des projets de création, de développement et de restructuration au Cameroun. Entre autres nous avons : EDF, Réseau des femmes élues locales d’Afrique, section du Cameroun (REFELA-Cam), Eximbank, La Banque Européenne d’Investissement(BEI), la Banque Africaine de développement (BAD), etc.

 La Rédaction