Afrimarket ambitionne de devenir leader de e-commerce en Afrique

[Africa Diligence] Afrimarket, est la première plateforme de e-commerce africaine créée par Rania Belkahia, une jeune entrepreneure franco-marocaine. Ce site de e-commerce permet aux utilisateurs de faire du commerce en ligne et de se faire livrer sur le continent africain, et ce, même dans des zones reculées du continent.

 Son principe ? Permettre aux utilisateurs de commander et de payer en ligne -ou par téléphone- et de faire livrer leurs produits à leurs proches, dans l’un des cinq pays couverts par la plateforme (Côté d’Ivoire, Sénégal, Cameroun, Bénin et Mali). L’offre porte sur différents domaines : alimentaire, high-tech, beauté/hygiène, électroménager, enfants, maison, etc. Sa présidente et cofondatrice, Rania Belkahia, explique ses axes de développement et ses ambitions.

Quel est votre modèle économique ?

Nous sommes une plateforme de e-commerce africaine.  »L’Amazon africain ». Notre spécificité : ce ne sont pas les marchands qui mettent leurs produits en vente chez nous, mais nous qui les sélectionnons. Nous digitalisons l’offre, en la choisissant, pour qu’elle soit adaptée aux consommateurs africains, puis la mettons en ligne.

Nous agissons comme un e-commerçant, sur un modèle de marketplace. Nous nous rémunérons en prenant un pourcentage sur chaque vente.

Quelle est la clé de réussite sur le continent africain ?

La clé, c’est l’hyperlocalisation. C’est de ne pas copier le modèle traditionnel mais de s’adapter aux spécificités africaines. Par la livraison, tout d’abord. Ce n’était pas notre vocation première mais personne n’était capable d’assurer une livraison de qualité. La particularité de l’Afrique en la matière est qu’il n’y a pas d’adressage. Nous avons donc développé un outil qui fonctionne sur la localisation GPS pour assurer les livraisons.

Cela passe, aussi, par l’offre. Nous ne nous arrêtons pas à une niche de produits mais proposons, en plus du reste, de l’aménagement, de l’électroménager…

Quels sont vos projets pour 2018 ?

Continuer à investir dans la croissance. Aujourd’hui, nous touchons 5 % du marché adressable. L’idée est d’aller chercher de nouveaux clients, avec les moyens déjà mis en place. Nous enregistrons 20 à 30 % de croissance mensuelle en ce moment. L’idée est de capitaliser sur cette croissance avant d’ouvrir de nouveaux pays.

Nous souhaitons aussi améliorer notre outil logistique. Nous sommes en train de travailler avec l’intelligence artificielle pour optimiser les trajets, les heures de livraison, en nous basant sur l’historique de toutes celles déjà effectuées. Nous disposons d’entrepôts dans tous les pays où nous sommes présents, majoritairement dans les grandes villes, plus quelques-uns décentralisés, et d’une flotte d’une centaine de camions au total. Nous pouvons livrer plus de mille colis par jour et par pays.

Notre vision à long terme ? Devenir un acteur de référence de l’e-commerce en Afrique. Accompagner la classe moyenne avec une vraie qualité de service, construire une marketplace avec, au centre, le consommateur africain.

Le e-commerce permettra à l’économie africaine de connaître une forte croissance, car si dans le monde des affaires le temps c’est l’argent comme le dit un adage, le e-commerce se caractérise par sa rapidité dans les transactions.

La Rédaction (avec Amélie Moynot)