En Afrique, les drogues de synthèse ont leurs usines sur place

[Africa Diligence] 1,3 milliard de pertes pour les économies des pays ouest-africains. C’est le chiffre des pertes annuelles qu’infligent la drogue aux économies ouest-africaines d’après l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Las d’importer et de servir de zone de transit, l’Afrique a créé ses propres usines sur place pour mettre le marché local à l’abri de la concurrence.

Les économies des pays ouest-africains subissent annuellement une grosse perte à cause de la drogue. Le manque à gagner est estimé par l’agence onusienne de référence  à environ 1,3 milliard de dollars américains.

Selon le représentant régional de l’ONUDC, Pierre Lapaque, les estimations financières générées par le trafic de cocaïne dans la région, s’élèvent à environ 1,3 milliard de pertes pour les économies des pays ouest-africains dans les secteurs de la santé, du travail et autres.

Au fil des années, l’Afrique de l’Ouest est devenue un bastion de consommation et même de production de drogue, après avoir été auparavant une zone de transit, assure Lapaque qui s’appuie sur les dernières découvertes faites dans la région, notamment au Nigeria concernant les drogues de synthèse.

Sur le terrain, un laboratoire de méthamphétamine a été découvert recensement au Nigeria, à Asaba, capitale de l’Etat du Delta. Le laboratoire produisait entre trois et quatre tonnes de méthamphétamine par cycle de fabrication.

Mais pour un expert en intelligence économique de Knowdys, c’est l’arbre qui cache la forêt… « De nombreux usines et comptoirs prospèrent en ville comme en campagne. Leur chiffre d’affaire seul suffit à justifier l’omerta dans le secteur. »

Environ « 10% des médicaments qui circulent en Afrique de l’Ouest sont contrefaits et nuisibles à la santé avec, dans certains pays, des pics à plus de 30% de médicaments frauduleux », précise le responsable de l’ONUDC.

La Rédaction (avec ONUDC et Knowdys Database)