Guinée équatoriale : le sanctuaire des conquérants

[Africa Diligence] Troisième pays producteur de pétrole en Afrique subsaharienne, la Guinée Équatoriale est une pépite au cœur du continent. Pour créer un climat des affaires propice à l’optimisation du potentiel économique, les autorités locales ont délibérément choisi de faire de leur marché domestique un sanctuaire pour entrepreneurs conquérants.

Un code des investissements incitatif

Le code des investissements équatoguinéen fournit un certain nombre d’avantages qui encouragent les affaires dans le pays. À travers ce code, le gouvernement offre des exonérations de taxes et d’impôts sur les sociétés, à toute entreprise naissante créant des emplois nationaux, offrant des formations professionnelles, développant les exportations de produits dits non traditionnels et contribuant au développement de zones défavorisées.

Le code des investissements offre également des garanties aux entrepreneurs, telles que l’égalité de traitement des firmes quelle que soit leur nationalité, la liberté de transfert des capitaux, d’établissement, de gestion et de circulation. Toutefois, pour faire du pays un pôle d’attraction pour les investisseurs conquérants, Malabo cherche à parfaire son climat des affaires.

Un climat des affaires à améliorer

Investir en Guinée Équatoriale demeure un processus long et coûteux. D’après le rapport Doing Business 2015, il faut franchir 18 étapes sur une durée de 135 jours pour créer une entreprise dans le pays. Le coût total de création est également onéreux (99,0% du revenu par habitant) par rapport à la moyenne subsaharienne (56,2%). Toutefois, aussi laborieuses soient-elles, ces formalités n’entravent pas l’investissement en Guinée Équatoriale. En favorisant le développement d’un secteur privé de qualité et compétitif, Malabo s’attèle à rendre le climat des affaires plus favorable aux investisseurs qui en veulent.

18 étapes pour créer une entreprise

  1. Obtenir une copie du casier judiciaire
  2. Légaliser les statuts de la société auprès du notaire
  3. Inscrire l’acte notarié au registre du commerce
  4. Ouvrir un compte bancaire et obtenir un certificat bancaire
  5. Obtenir un certificat de solvabilité
  6. Demander l’autorisation d’établissement auprès du Premier ministre
  7. S’inscrire à la division des PME au ministère du commerce
  8. Déposer une demande d’enregistrement auprès du département du commerce au ministère du Commerce
  9. S’immatriculer aux impôts
  10. S’enregistrer auprès du ministère du travail pour le début des opérations
  11. Payer les frais sur le compte bancaire du Trésor
  12. Obtenir la confirmation du Trésor pour la réception du paiement
  13. Fournir une confirmation de paiement et obtenir une licence de la division des PME
  14. Fournir une confirmation de paiement et obtenir une licence du ministère du commerce
  15. Obtenir le numéro d’identification fiscale (NIF)
  16. Obtenir le numéro d’immatriculation auprès du ministère du travail
  17. Obtenir le numéro de sécurité sociale
  18. S’inscrire à la sécurité sociale.

Une destination prisée des connaisseurs

La Guinée Équatoriale regorge de nombreuses ressources naturelles qui en font une destination particulièrement prisée des connaisseurs. En dehors du pétrole et du gaz (socle actuel de l’économie), le pays recèle de possibilités inexploitées dans l’énergie solaire et les biocarburants.

En outre, le secteur de la pêche a un potentiel considérable. Le territoire marin national représente les neuf dixièmes de sa superficie totale. Sans oublier la forêt qui occupe les trois quarts du pays, la plupart située sur la partie continentale. Les deux tiers de la forêt continentale sont destinés à l’exploitation.

L’appartenance de la Guinée équatoriale à la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) – espace d’intégration économique estimé à 124 millions de consommateurs – vient pallier l’étroitesse du marché local pour les entrepreneurs qui visent large.

(Avec Knowdys Database, BM et ICEX)