Pour affronter une concurrence de plus en plus féroce dans les secteurs des Télécoms, de l’industrie et de l’agro-alimentaire notamment, le gouvernement marocain a pris des mesures intelligentes visant à faire du royaume chérifien un fournisseur clef des services de l’offshoring. C’est ce qui ressort d’une récente enquête de la très influente revue britannique Foreign Direct Investments Magazine.

Le recours à l’offshoring est intervenu suite à l’intensification de la concurrence dans les secteurs de l’agro-alimentaire et du textile, qui représentent selon le cabinet McKinsey, plus de la moitié du PIB industriel du pays et près des deux-tiers des exportations. le gouvernement marocain a mis en place une stratégie baptisée «L’Offre marocaine», visant à redynamiser la croissance industrielle en offrant des infrastructures de classe mondiale et des ressources humaines qualifiées aux compagnies souhaitant leurs coûts de production.

La mission de développer des zones d’offshoring à travers le Maroc a été confiée à MedZ Sourcing. Filiale de la CDG Développement (Caisse de dépôt et de gestion), MedZ a développé des parcs industriels intégrés, avec 65 hectares dédiés aux activités de nearshoring et des nouvelles technologies dans la métropole de Casablanca et dans d’autres villes comme Fès et Agadir, indique FDI Magazine.

Avec un investissement devant atteindre un milliard de dollars durant les cinq prochaines années, MedZ Sourcing ambitionne de développer et gérer des zones compétitives offrant aux compagnies des services et des infrastructures efficients.

Abderrafie Hanouf, Directeur général de MedZ Sourcing, explique que près de 100 compagnies internationales ont placé leur confiance dans le secteur marocain en installant des branches dans les parcs marocains d’offshoring, ce qui a favorisé la création de 20.000 postes d’emploi.

La décision de MedZ de mettre en place des parcs industriels à travers le pays représente une illustration de cette stratégie de diversification, souligne la revue, ajoutant que la décision d’implanter le Technopolis park au cœur même de la capitale, Rabat, est une autre illustration de la détermination du Maroc à délocaliser les hubs des affaires en dehors de la métropole casablancaise.

Le responsable de MedZ rappelle qu’en 2011, «la Banque mondiale a choisi le Maroc comme meilleur réformateur global». «Le dynamisme du Maroc peut trouver son reflet dans nos parcs», argumente-t-il, rappelant les avantages fiscaux offerts aux investisseurs qui jouissent au Maroc d’un environnement propice pour le développement de leurs projets.

Cet environnement «unique» qu’offrent les parcs industriels marocains met à la disposition des compagnies internationales «des avantages hors-pairs», souligne le Foreign Direct Investments Magazine.

Des opérateurs étrangers, cités par la revue, ont souligné la portée stratégique de leurs décisions de s’implanter au Maroc, un pays situé à moins de trois heures de vol des principaux marchés européens.

Mariano De Torres, vice-président de gestion des systèmes d’énergie électrique en Europe et en Afrique au sein du groupe Lear Corporation, a expliqué que l’initiative de sa compagnie d’implanter son usine de produits électroniques au Maroc a été un succès. Ce succès est le fruit de la coopération entre Lear et le gouvernement marocain, a indiqué le responsable de cette compagnie, dont la branche marocaine est devenue opérationnelle en 2011.

MAP avec AD