Niger : un avenir radieux grâce aux matières premières

(Africa Diligence) Pays d’Afrique subsaharienne dont l’économie est tributaire de l’agriculture (38,2% PIB en 2012), de l’élevage (11% du PIB en 2013) et de l’industrie (20,4% PIB en 2012), le Niger est plein de ressources. Malgré la diversité de ses richesses minières (or, pétrole et uranium), l’uranium constitue la principale source de revenu. Le Niger est d’ailleurs le 4e producteur mondial. Les spécialistes d’Africa Diligence pensent qu’avec l’augmentation de la production de pétrole et des mines d’uranium, un avenir radieux se profile à l’horizon pour le Niger.

L’agriculture est l’un des piliers de l’économie du Niger. Cependant, la production agricole est périodiquement affectée par des années de sécheresses voire des invasions de criquets. Les principales cultures sont céréalières et maraîchères. En 2010, les chiffres étaient pour le mil (3 837 500 tonnes), le sorgho (1 301 800 tonnes), le riz (30 000 tonnes), les cultures maraîchères (530 000 tonnes), le niébé (1 773 400 tonnes) et l’arachide (305 000 tonnes).

L’élevage occupe une place importante au Niger. Très prometteur, ce secteur fait l’objet d’un regain d’intérêt tant au niveau du gouvernement qu’au niveau des acteurs et partenaires au développement. Le cheptel nigérien à 36 millions de têtes toutes espèces confondues, soit un capital bétail estimé à plus de 2000 milliards de Fcfa. La plus forte concentration du cheptel se situe dans quatre régions du pays à savoir Zinder avec 26% de l’effectif du cheptel suivi de Tahoua avec 21%, Maradi avec 16% et Tillabéry avec 15%. Le cheptel était constitué de caprins, d’ovins, de bovins, de camelins, d’asins et d’équins.

L’industrie minière représentait environ 3% du PIB du pays en 2010. Plusieurs minéraux sont exploités dans le pays : le pétrole et l’or, mais les réserves et la production restent faibles. Seul l’uranium est la ressource minière la plus exploitée.

En ce qui concerne le pétrole, le Niger en produit depuis fin 2011. Le champ d’Agadem possède des réserves estimées à plus de 600 millions de barils et la China National Petroleum Corporation (CNPC) qui l’exploite espère porter sa production journalière à 80 000 barils cette année. Le gisement d’Agadem se trouve, dans la zone du Termit-Ténéré près de la frontière du Tchad. La production journalière de 2012 se chiffrait à environ 20 000 b/j. Le pétrole est transféré par un oléoduc de près de 700 km vers la raffinerie de Zinder, pour y être raffiné. Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit ainsi le triplement des exportations pétrolières et minières entre 2011 et 2016. De ce fait, les recettes de l’État devraient doubler-de 445 milliards à 958,6 milliards de F cfa (de 678,4 millions à 1,46 milliard d’euros).

La production d’or en 2009 était de 1 985 kg, dont 1 770 kg de façon industrielle. La Société des mines du Liptako (SML), coentreprise entre la SEMAFO et l’état Nigérien, exploite la mine d’or de Samira Hill, dans le département de Téra, près de la frontière du Burkina Faso à environ 100 km à l’ouest de Niamey. La production de la mine est estimée à environ 1 320 kilogrammes d’or en 2011.

L’uranium, ressource réellement abondante, représente le plus gros revenu du Niger, soit 30% de l’exportation. Le pays possède deux mines importantes : celle de la COMINAK (Compagnie minière d’Akouta) et celle de la SOMAIR (Société des mines de l’Air). Deux entreprises appartenant à AREVA qui y détient le plus gros des actions. Ces deux mines d’uranium fournissent 7,5% de la production mondiale. En 2013, l’exploitation des sites de SOMAIR et COMINAK a rapporté au pays quelque 70 millions d’euros. En 2013, les productions respectives de ces deux sites étaient de 3 065 tonnes et 1 506 tonnes. Après dix-huit mois de négociations entre le Niger et AREVA, un accord sur les exonérations fiscales a été trouvé. Il prévoit que les deux sociétés contrôlées par AREVA, la SOMAIR et la COMINAK seront exemptées de TVA. Le Niger qui est le 4e producteur mondial d’uranium ambitionne ainsi de passer deuxième à l’horizon 2016 grâce à la mine d’Imouraren (dont le potentiel est estimé à 5 000 tonnes) et d’Azelik exploités par l’entreprise Areva.

(Knowdys Database avec RFI, Le Monde, Le Figaro, Les Echos, World Nuclear Association, BAD et Infos Niger)