Togo : progrès économiques notables

(Africa Diligence) Le Togo est un petit pays d’Afrique de l’Ouest (56.785 km2 pour 6.8 millions d’habitants en 2013) situé entre le Ghana et le Bénin. Il forme un couloir vers les pays de l’hinterland, comme le Burkina Faso en premier lieu, ou encore le Niger et le Mali, desservis respectivement par le Bénin et la Côte d’Ivoire. Pour les conseils en intelligence économique d’Africa Diligence, après un taux de croissance égale à 6 % en 2012 et 5.6 % en 2013, les perspectives pour 2014 sont favorables, grâce aux réformes et aux investissements, autour de 5.3 % et 5.5 %.

L’économie togolaise est dominée par le secteur primaire, qui a contribué au PIB à hauteur de 38 % en 2012, devant le secteur tertiaire (23 %) et le secteur secondaire (21 %). Estimée à 5.6 % en 2013, la croissance s’explique par les performances des secteurs primaire et secondaire, notamment dans les filières du coton et des phosphates ainsi que dans le bâtiment et les travaux publics (BTP). La contribution de ces deux secteurs à la croissance réelle s’est établie à 4.1 % en 2012 (respectivement 1.6 et 2.5 %), contre 2.8 % en 2011 (respectivement
1.9 et 0.9 %).

La poursuite du programme d’investissements publics, entre autres dans les infrastructures routières, combinée à la relance des secteurs des phosphates et du coton, devrait soutenir la croissance en 2014, qui pourrait atteindre respectivement 5.3 et 5.5 %.

Selon la Banque mondiale en 2011, la part de l’agriculture dans le PIB était estimée à 31.3 %, la part des services de 52.8 % et la part de l’industrie de 15.8 %. Les flux d’investissements directs étrangers en 2012 étaient estimés à 166 M$. L’aide publique au développement nette reçue en 2011, évaluée à 557 M$.

En 2012, le gouvernement a privilégié les investissements et l’amélioration du cadre macroéconomique. Malgré des recettes fiscales en hausse (+4.2 % par rapport à 2011), la pression fiscale, estimée à 16.9 %, demeure inférieure à la norme communautaire, dont le seuil est fixé à 17 % par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Le déficit du solde global s’est creusé, passant de -1.2 % en 2011 à -3.1 % en 2012. Le taux d’inflation, qui devrait s’établir à 2.3 % en 2012, sous le plafond communautaire de 3 %, s’explique par le recul estimé à 4.5 %, du prix des services de communication.

Au classement Doing Business 2014, le Togo est classé 157e, soit une variation dans le classement de +2 places par rapport à 2013. En matière de création d’entreprise par exemple, le délai (jours) est de 19.0 au Togo, contre 29.7 en Afrique sub-saharienne.

Si des progrès ont été réalisés vis-à-vis des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), nombre d’entre eux ne seront probablement pas atteints d’ici 2015. L’avancée la plus remarquable concerne l’éducation primaire pour tous, le taux net de scolarisation (TNS) en primaire étant passé de 74.6 % en 2006 à 81.8 % en 2011.

(Knowdys Database, avec Perspectives économiques en Afrique et Banque Mondiale)