Zambie : production cuprifère, pilier central de l’économie

(Africa Diligence) L’économie zambienne, dont la croissance est l’une des plus élevées dans la région Afrique australe (6,5%), est essentiellement tributaire de deux secteurs que sont : l’agriculture et l’industrie minière. Les parts du PIB en 2011 de ces deux secteurs étaient respectivement de 19,5% et de 37,3%. En 2013, la valeur monétaire des produits exportés étaient de 10,6 milliards USD. Celle-ci reposait principalement sur les exportations de cuivre, le pays est d’ailleurs le 1er producteur africain. Pour les experts d’Africa Diligence, le secteur minier garantie la solidité de la croissance économique.

La Zambie est particulièrement riche en ressources minières (cuivre, cobalt plomb, or et argent). Le cuivre est le cœur de l’industrie du pays. En 2012, la Zambie a fièrement affiché une production cuprifère de 824 976 tonnes, un niveau stable depuis trois ans. La région de la Copperbelt renferme les plus importants gisements de cuivre et de cobalt d’Afrique. Les performances économiques en termes d’exportations de cuivre étaient de 70% en 2012 et 62,4% en 2013. Cependant, les exportations non traditionnelles ont augmenté de façon significative au cours des années récentes. Le gouvernement zambien, dans son engagement à créer les conditions favorables à l’essor des activités minières, aurait injecté plus de 2 milliards USD dans la recapitalisation des anciennes mines, la réhabilitation de leurs infrastructures et dans de nouveaux projets miniers. Ce qui en 2015, permettra au secteur minier, maillon clé de l’économie zambienne, de contribuer à plus de 1,3 milliards USD au PIB. De plus, toujours en 2015, le pays ambitionne de franchir la barre des 1,5 millions de tonnes. L’industrie extractive est le principal secteur exportateur et les investissements dans ce secteur continuent à tirer les autres secteurs.

Le secteur agricole qui émerge, bénéficie du potentiel qu’offre l’abondance de sources d’eau (40% de l’eau disponible dans toute l’Afrique Australe) et des terres arables inexploitées (un peu plus de 20% sont actuellement exploitées). Quelques industries, notamment la floriculture, connait une croissance très rapide, elle exporte des roses pour environ 40 millions USD chaque année. Mais, les principales cultures d’exportation sont :

  • Le maïs : la Zambie a connu des récoltes exceptionnelles au cours des saisons 2009/2010 et 2010/2011, avec des productions respectives de 2,8 millions de tonnes et de 3,2 millions de tonnes. En 2013, les exportations étaient de 1,5%. Selon Wylbus Simusaa, le ministre zambien de l’agriculture, la production de maïs atteindra un niveau record cette année 2014. La production qui atteindra environ 3,3 millions de tonnes, en hausse de 30% par rapport à la campagne 2012-2013, son plus haut niveau dans toute l’histoire du pays.
  • Le coton, dont la production a baissé de 48% en 2013 soit 100 000 tonnes de coton en 2013 contre 275 000 tonnes récoltées l’année précédente. Cependant, la tendance baissière devrait être renversée au terme de la campagne en cours puisque la fédération zambienne des producteurs de coton indique que 415 000 hectares de terres arabes ont été affectées à la culture cette année. Une augmentation de 150 000 tonnes est donc attendue au terme de la saison en cours. Les exportations de coton ont rapporté 70 millions USD à la Zambie en 2013.
  • Le tabac, dont 98% de la production est exportée. En 2013, les exportations de tabac étaient de 1,7%

Les autres cultures vivrières, l’arachide, le sorgho, le riz, les haricots, la courge, le taro, l’igname, les bananes, le mil et le manioc, sont principalement exploitées par des petits agriculteurs. La noix de cajou, cultivée principalement dans l’ouest de la Zambie a enregistré un grand bond de sa production de noix de cajou, avec une production annuelle en hausse (130 000 tonnes par an). Le blé quant à lui, pour le compte de la campagne précédente 2012-2013, avait enregistré une production de 314 463 tonnes de blé. En moindre quantité, le blé et le café sont également cultivés.

(Knowdys Database, avec Perspectives économiques en Afrique, Les Echos Data, Sud de France Développement, Diakadi, Chine Informations et Afrique Jet)