Équithérapie : une alternative émergente contre les pandémies

[Africa Diligence] « Contribution de l’équithérapie à la prévention et la prise en charge des maladies prioritaires et des pandémies en Afrique » : tel est le sujet traité par Augustin Saha au colloque international 2015 du CERDOTOLA. Pour ce chercheur africain, « il faut intégrer des approches alternatives holistiques dans les programmes de prise en charge. »

Les maladies prioritaires ont pignon sur rue en Afrique en cette aube du troisième millénaire. Point n’est besoin d’interroger les statistiques là-dessus dans la mesure où seule une très faible proportion de malades parvient dans les services de santé publique, estime Saha Camille Augustin. Pour lui, l’évidence s’impose aussi bien dans les familles que dans les milieux socio-professionnels où les Africains sont tenaillés par les hépatites, les diabètes, l’hypertension, les maladies cardio-vasculaires, les IST-SIDA, les cancers, lés polyarthrites rhumatismales…

Nonobstant les efforts des pouvoirs publics de subventionner les coûts de traitement à concurrence de cinq millions de francs par individu malade, (la baisse des coûts de traitement des hépatites est encore très fraîche dans les mémoires des Camerounais), les prix sont encore notoirement hors de portée pour des résultats très peu probants. C’est pourquoi Saha Camille Augustin a tenu à explorer- en vue de leur dans les programmes de prise en charge -, des approches alternatives qui se veulent holistiques et dont les vertus sont incontestables.

« D’introduction récente, l’équithérapie est une thématique et une thérapie innovante qui allie aux approches alternatives et complémentaires des méthodes d’analyses et des interprétations privilégiant le terrain biologique (le malade) par rapport aux agents pathogènes (la maladie) » a déclaré Saha Camille Augustin. Ce qui revient à dire que « la maladie n’est rien, le terrain est tout ». Toutefois, précise Saha Camille Augustin, « l’équithérapie ne se fait guère d’illusion sur l’efficacité de ces traitements qui reposent essentiellement sur une utilisation consubstantielle et synthétique de la pharmacopée africaine et une invite à la veille sanitaire. »

L’intervenant a plaidé pour une coordination, une mutualisation des ressources et une collaboration qui pourrait revêtir deux formes : « une appropriation de cette médecine par les pays africains aux fins de minorer à défaut d’annuler le poids écrasant des coûts sanitaires sur les budgets nationaux, constituant de ce fait un immense obstacle au processus de développement de ces états. »

À titre d’illustration, Saha Camille Augustin a rappelé que « la prise en charge d’un malade d’hépatite virale s’élève minimalement à deux millions de francs CFA par an tandis que la même prise en charge par les soins équithérapeutiques coûte le quart de cette somme pour une période de guérison excédant rarement trois mois. »

La seconde forme concerne la formation des thérapeutes et l’approvisionnement des hôpitaux et des pharmacies en produits naturels qui ont fait leurs preuves dans le traitement des maladies. Il est fort à parier, a noté le conférencier, qu’une telle synergie contribuera indubitablement à l’éradication des maladies de dégénérescence et tous les autres maux de dysfonctionnements.

En plus d’une décennie d’existence sur le terrain et comptant plusieurs pôles de prise en charges des patients, l’équithérapie peut aujourd’hui prétendre être l’alternative la plus probante pour l’éradication des maladies prioritaires et de tout autre dysfonctionnement qui cause du tintouin aux populations africaines, d’après l’intervenant.

Chercheur indépendant, le Camerounais Saha Camille Augustin a fourbi ses armes dans la médecine subatomique, après un séjour très fructueux dans les écoles anciennes de médecine notamment aztèques, égyptiennes, chinoises et camerounaises. Au quotidien, cet « équithérapeute » offre un bouillon syncrétique à ses patients et plaide pour la prise en compte de la médecine africaine dans la recherche des solutions aux problèmes mondiaux de santé.

La Rédaction (Avec le CERDOTOLA)